Roce Capital approche le cap des 100 millions d’euros d’encours

Trois ans après son lancement, Roce Capital gère 90 millions d’euros d’encours.

Alors qu’elle a soufflé ses trois bougies en avril, Roce Capital espère bientôt célébrer une autre étape clé de son développement : franchir le seuil des 100 millions d’euros d’encours. La société de gestion cofondée par Matthieu Bordeaux-Groult et Michael Niedzielski, sous le signe du retour sur capitaux employés, affiche 90 millions d’euros d’encours réunis au sein de son unique fonds, Roce Fund.

Une croissance des actifs qui résulte d’une « très bonne performance » du fonds, et de la collecte qui a suivi - 20 millions depuis janvier, explique Matthieu Bordeaux-Groult. Depuis son lancement en septembre 2020, le fonds d’actions européennes, géré avec un style fondamental, est en hausse de 50 %. Pourtant, le contexte macro-économique n’a guère été porteur. « Nous avons traversé trois importantes périodes de crise durant nos trois premières années : le Covid, la guerre en Ukraine et la forte hausse des taux », rappelle Michael Niedlzielski, le gérant du fonds. « Cela a mis en évidence la robustesse et résilience de notre approche de gestion », ajoute-t-il.

La croissance de Roce Capital s’est accompagnée d’une diversification de la clientèle. Aujourd’hui, le fonds compte une soixantaine de clients et les trois premiers détiennent 30-35 % du portefeuille. Parmi ces clients figurent toujours les trois familles qui étaient présentes au moment du lancement de la société, ainsi que des family offices, de la gestion privée et de la multigestion. Le fonds de place 2i Sélection fait toujours partie des investisseurs du fonds et a même réinvesti deux fois.

Dépasser 150 millions d’euros en 2024

Les fondateurs espèrent que cette combinaison de 3 ans d’historique et de 100 millions d’euros d’actifs leur ouvrira les portes de certains investisseurs institutionnels et des compagnies d’assurance-vie. « Nous espérons bien accélérer dans les douze prochains mois et dépasser les 150 millions d’euros d’encours en 2024», affirme Matthieu Bordeaux-Groult.

Ce seuil leur permettra aussi d’embaucher une seconde personne, et de porter l’équipe à quatre collaborateurs. Outre le duo de fondateurs, l’équipe compte un analyste, qui travaillait auparavant chez BDL. Ils songent à recruter plutôt une personne pour renforcer la partie analyse.

« Nous pensons qu’il existe une place pour une nouvelle génération de boutiques de gestion indépendantes à Paris, où les intérêts des investisseurs sont alignés avec ceux des gérants », estime Matthieu Bordeaux-Groult. Et ce, dans un contexte où la plupart des anciennes sociétés de gestion entrepreneuriales sont devenues trop grandes ou se sont adossées et ont perdu cette indépendance.

À cet égard, Roce a déjà été approché par des sociétés de gestion en vue d’une prise de participation, mais les fondateurs préfèrent conserver leur autonomie. « L’indépendance a une vraie valeur », souligne Matthieu Bordeaux-Groult.

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