« Nous orientons les placements obligataires vers les dettes émergentes et le crédit »

Yves Maillot, directeur des investissements et de la gestion actions chez Robeco Gestions
Bruno de Roulhac

L’Agefi : Pourquoi vous mettez-vous à l’écart des obligations ?

Yves Maillot : La faible exposition aux obligations d’Etat s’explique par un profil rendement-risque qui demeure défavorable, et ce, en dépit de la récente remontée des taux longs. Les anticipations de marché, sanctionnées par une sensible baisse des obligations, intègrent une poursuite de l’amélioration des perspectives de croissance. Elles sont aussi le résultat d’une crainte grandissante sur la qualité de la signature des grands Etats.

Même si ce mouvement devait s’interrompre par une trop forte pentification des courbes, je préfère orienter les placements obligataires vers les dettes émergentes et le marché du crédit, segments qui disposent encore d’un potentiel.

Pourquoi conservez-vous 20 % en cash, en dépit du très faible rendement du monétaire ?

Il s’agit d’une position tactique. Les rendements monétaires sont certes très faibles, mais sans risque, et cette position en cash va permettre un repositionnement ultérieur sur des actifs longs. Pour les actions, le scénario qui me semble le plus probable correspond à une continuation de 2010, avec une alternance de phases correctives et de reprise. Les corrections seront probablement alimentées par une recrudescence des tensions sur les dettes souveraines ou par de nouvelles difficultés sur le marché immobilier américain, tandis que les reprises, comme actuellement, illustrent une réduction du stress de marché et récompense aussi la santé financière des sociétés. Dans cet environnement, la flexibilité et la réactivité vont encore être primordiales.

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