
«Nous avons une préférence pour les actions de la zone euro»
- L’Agefi: La crise ukrainienne ne risque-t-elle pas de peser sur votre allocation d’actifs ?
- Maryannick Plomion: Indépendamment de la crise ukrainienne, nous restons à l’écart des actions émergentes depuis mi-2013. Selon nous, la situation dans les pays émergents n’est pas encore stabilisée. La récente réaction des marchés à l’escalade de la crise en Ukraine a pesé sur notre allocation d’actifs à travers la hausse des primes de risque des actifs des pays développés. Les différents scénarios envisageables restent difficilement prévisibles. Lorsque nous aurons davantage de visibilité concernant les développements géopolitiques, nous déciderons de réduire nos positions ou, à l’inverse, de profiter de la consolidation des bourses pour augmenter le poids des actions dans nos portefeuilles et, éventuellement, réinvestir dans les actifs des pays émergents.
- Quels marchés actions privilégiez-vous ?
- La classe d’actifs dans son ensemble continue de bénéficier de plusieurs soutiens : politiques monétaires accommodantes, activité plus robuste dans certains pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, flux positifs compte tenu de la cherté des obligations… Nous avons cependant une préférence pour les actions de la zone euro; bien que les situations varient d’un pays à l’autre, les valorisations y restent globalement attrayantes, en comparaison avec d’autres régions comme les Etats-Unis, par exemple. Les marchés d’actions en Europe ne sont pas bon marché, mais peuvent monter avec les résultats des entreprises qui devraient profiter du redémarrage économique. Après le rebond du marché en 2012 et 2013, la sélection des titres reste une source de valeur ajoutée importante.
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