Natixis engrange une collecte record au premier trimestre

La gestion d’actifs a attiré 19 milliards d’euros de flux nets, et porte ses encours à 820 milliards d’euros grâce à son tropisme américain.
Alexandre Garabedian

Le premier trimestre 2015 a été faste pour les gestionnaires d’actifs français. Tout comme Amundi, Natixis a enregistré une collecte record dans cette activité. Elle a atteint 19 milliards d’euros (17 milliards hors monétaires), dont 8 milliards en Europe et 11 milliards aux Etats-Unis. Les encours se montent à 820 milliards d’euros au 31 mars contre 736 milliards à fin décembre. Ils n’intègrent pas encore DNCA Finance, dont l’acquisition doit être bouclée d’ici au 30 juin.

«Nous avions prévu de collecter 75 milliards d’euros entre 2014 et 2017. Nous avons fait 28 milliards l’an dernier, et 19 milliards au premier trimestre. Je ne pense pas que ce niveau-là ait un caractère pérenne, même si j’en serais heureux, mais la base d’encours et donc de PNB est là», a commenté Laurent Mignon, directeur général de Natixis.

Outre la collecte, la hausse est imputable à 47 milliards d’effets de change et de périmètre, Natixis étant très présent aux Etats-Unis, et à un effet marché de 18 milliards. Les revenus de la gestion d’actifs, à change constant, progressent de 14% à 639 millions d’euros. Le modèle de multi-boutiques américaines de Natixis tourne à plein: hors plate-forme de distribution centrale, les encours aux Etats-Unis (443 milliards d’euros) dépassent de 70 milliards ceux de l’Europe. Le PNB qui y est dégagé (408 millions) est 2,7 fois plus élevé, le mix-produit, très tourné vers les actions, étant beaucoup plus favorable outre-Atlantique.

Le résultat avant impôt de la banque de grande clientèle a par ailleurs crû de 9% à 253 millions. Au total, Natixis engrange un résultat net de 287 millions d’euros, impacté par la nouvelle norme comptable IFRIC et par la contribution de la banque (48 millions) au Fonds de résolution unique (FRU).

Le groupe BPCE dans son ensemble totalise un résultat net de 626 millions, en baisse de 15% sur un an, pour cause de normes comptables (135 millions), de contribution au FRU (146 millions) et de provisionnement des titres de la banque autrichienne Heta Asset Resolution (93 millions en résultat net) détenus par le Crédit Foncier. Le produit net bancaire des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires croît de plus de 3%, une rareté dans le paysage français.

Mais François Pérol, le président du groupe, a joint hier sa voix à celles de la Banque de France et du Crédit Agricole au sujet des taux trop élevés du Livret A et du PEL. «La structure des taux de l’épargne réglementée en France n’est plus la bonne», a-t-il estimé.

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