Man Group adapte son statut pour libérer des fonds propres supplémentaires

En adoptant une licence limitée, le gestionnaire peut disposer de 920 millions de dollars de capitaux propres excédentaires au 1er janvier 2014
Antoine Duroyon

Malmené l’an dernier, Man Group reprend confiance. La Financial Conduct Authority (FCA), l’une des deux nouvelles instances de régulation financière créées au Royaume-Uni pour remplacer la FSA, a rendu hier une décision importante pour le gestionnaire alternatif coté. Elle a donné son feu vert à un changement de statut, Man Group délaissant celui de «plein exercice» (full scope) pour adopter une «licence limitée». Cette modification statutaire permet à la société de dégager des fonds propres additionnels.

Comme indiqué dans les résultats 2012, le groupe vise 370 millions de dollars de fonds propres excédentaires au 1er janvier 2014, après prise en compte du paiement du dividende au titre de 2012. A cela peut s’ajouter un coussin de fonds propres de 300 millions de dollars dont le cantonnement n’est plus exigé par la FCA. En outre, selon une procédure d'évaluation d’adéquation des fonds propres internes (ICAAP) fournie au régulateur, les besoins sont amoindris de 250 millions de dollars grâce au nouveau statut. «Cette réduction est rendue possible principalement par la nature moins intensive pour le bilan des activités du groupe comparé aux premières années, par exemple en ce qui concerne les activités d’amorçage et l'étendue de l’activité des produits garantis», détaille le groupe dans un communiqué. Au bout du compte, Man Group peut tabler sur des fonds propres excédentaires d’environ 920 millions de dollars au 1er janvier 2014.

Cette nouvelle a donné du baume au cœur des investisseurs. L’action Man Group a clôturé hier en hausse de 6,82% à 104,36 pence, signant sur trois jours une hausse de 18%. «Man a résolu tout risque de dégradation de sa note de crédit, pour laquelle le groupe aurait été abaissé en decà de la catégorie d’investissement», souligne Peter Leonardos, analyste chez RBC Capital Markets. «Ils se sont également offert du temps pour stabiliser et redresser l’activité», ajoute-t-il. Moody’s a sanctionné le gérant l’an dernier sur fond de pertes et de décollecte. Les actifs sous gestion s'élevaient à 57 milliards de dollars à fin 2012 contre 58,4 milliards en début d’année, malgré l’acquisition de FRM. Désormais dirigé par Emmanuel Roman, le groupe ne versera pas de bonus à l'état-major au titre de 2012.

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