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Kramatorsk - Dans sa nef étroite, l’archiprêtre Oleksandre Tkatchouk s’emporte durant son homélie: «Méfiez-vous des fausses églises, des faux prophètes», lance-t-il devant une poignée de fidèles à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, où se joue une guerre de clocher. À une vingtaine de kilomètres de là, le front gronde entre l’Ukraine et la Russie, mais dans cette ville du Donbass, un autre conflit divise les âmes, entre l'Église orthodoxe indépendante crée en 2018, et sa rivale relevant du patriarcat de Moscou. «Ce n’est que le FSB sous le couvert de l'église», lâche Oleksandre, 53 ans, en référence au service de sécurité russe. Avis partagé par beaucoup en Ukraine, l’un des pays les plus importants du monde orthodoxe, avec des millions de croyants. Pour une majorité d’Ukrainiens, l’invasion lancée par la Russie en 2022 et ardemment soutenue par le patriarcat de Moscou qui l’a qualifiée de «guerre sainte» a remis en cause tout ce qui est associé à ce pays, y compris l’Eglise qui a perdu de sa popularité. L’an dernier, 56% de la population se disaient des fidèles de l’Eglise indépendante et 6% de celle relevant du patriarcat de Moscou, contre respectivement 34% et 15% en 2020, selon l’Institut international de sociologie de Kiev. Mais au grand dam d’Oleksandre, il y a bien peu de monde à assister à son homélie: à Kramatorsk, où vivaient avant le début de l’invasion russe quelque 147.000 personnes, la majorité des habitants préfèrent toujours l'église concurrente. Nombre de fidèles sont des personnes âgées russophones, nostalgiques de l'époque soviétique où beaucoup d’entre elles travaillaient dans des mines à charbon, répandues dans la région, étaient respectées et très bien payées. Agents de Moscou? Après l’indépendance de l’Ukraine en 1991, les orthodoxes avaient été divisés entre trois Eglises: celle relevant du patriarcat de Moscou, la plus importante, et deux dissidentes, qui ont fusionné en 2018 pour devenir une nouvelle Eglise. Cette Eglise indépendante de Moscou et reconnue par une partie des autres églises orthodoxes dans le monde a mis fin à 332 ans de tutelle religieuse russe sur l’Ukraine. Sur le parvis de son église rose, le père Oleksandre, glabre et en tee-shirt, détonne dans l’univers des prêtres orthodoxes traditionnels barbus et aux cheveux longs. «Je veux mettre des bancs comme les catholiques, c’est quoi cette façon de rester debout des heures durant ?», lance le prêtre progressiste, adoptant les recommandations du chef de son Eglise, Epiphaniï, jeune et assez libéral. Celui de l’Eglise adverse, le métropolite Onoufriï, a été accusé par Kiev de posséder un passeport russe et de l’avoir caché, ce que le dignitaire a nié. Le président Volodymyr Zelensky a révoqué cet été sa nationalité ukrainienne. Depuis l’invasion en 2022, des poursuites criminelles ont été engagées contre 180 de ses prêtres, le plus souvent soupçonnés d'être agents russes, a indiqué à l’AFP le service de sécurité ukrainien (SBU). Kiev a exigé que cette Eglise coupe ses liens avec le patriarcat de Moscou, ce qu’elle affirme avoir fait. Kiev l’accuse aussi de propager l’influence russe, ce qu’elle nie. En septembre, l’Ukraine a entamé des procédures judiciaires en vue de l’interdire si elle ne met pas fin rapidement à toute affiliation avec l’Eglise russe. Mykola, un paroissien de la nouvelle confession dont le village a été rasé par les bombes russes, voudrait que les églises liées à Moscou soient fermées. Mais non loin de là, la grande cathédrale de Kramatorsk appartenant à l’Eglise rivale est comble. Une centaine de personnes âgées prient debout au son de voix cristallines. Une volée de cloches et certains posent front et genoux à terre. «Plus on interdit quelque chose, plus les gens le veulent», sourit l’archiprêtre Serguiï Kapitonenko, 48 ans. «Aucune différence» Il dénonce une «persécution», en citant notamment un incident survenu en juin, quand un groupe de jeunes hommes armés de bâtons, sans doute nationalistes, avaient expulsé des fidèles d’une église de sa paroisse. Le prêtre assure que des soldats ukrainiens viennent prier chez lui et qu’il «prie» pour l’Ukraine. Mais pour autant, il ne se liera pas à la nouvelle Église ukrainienne, trop libérale pour lui. «Nous restons fidèles à l’enseignement reçu il y a 2.000 ans». Derrière cette bataille de soutanes se cache une question politique, l’influence de l’Eglise restant importante sur la société ukrainienne, dont 70% se disent orthodoxes. Une fois les portes de l'église closes, les rites sont pourtant les mêmes, les saints identiques. A la sortie de la cathédrale, Roman Salnykov, venu de Kiev, dit être passé par les deux églises et n’avoir vu «aucune différence». Pour cet étudiant de 22 ans, les fidèles restent dans l'Église liée à Moscou «par habitude» et la seule différence se situe entre les prêtres eux-mêmes. Florent VERGNES © Agence France-Presse