L’immobilier francilien continue de souffrir de la faiblesse de la croissance

Le volume de transactions n’a atteint que 1,3 million d’euros de m² depuis le début de l’année. L’investissement se porte mieux
Solenn Poullennec

Le marché de la location de bureaux en Ile-de-France continue de souffrir de la faiblesse de la croissance. Au troisième trimestre, quelque 424.170 m² ont été placés sur le marché, soit 1,3 million de m² depuis début 2013, selon Immostat. Ce chiffre est en recul de 30% par rapport à l’année dernière.

«Malgré la révision à la hausse des perspectives de croissance du PIB en 2013, les fortes contraintes économiques continueront à peser sur l’activité», prévient Roman Coste, directeur général de CBRE Agency dans un communiqué. Et de prévoir qu’un volume de 1,8 million de m² devrait être finalement placé cette année contre 2,45 millions d’euros l’année dernière.

«Les entreprises sont toujours dans une logique de rationalisation des surfaces et de compression de leur budget alloué à l’immobilier. Afin de réduire la vacance de leur patrimoine, les propriétaires n’hésitent pas à négocier avec les entreprises qui bénéficient d’excellentes conditions de négociation; bien souvent, elles n’ont même plus intérêt à quitter leurs locaux», détaille de son côté Sophie Rozen, responsable études chez Jones Lang LaSalle. Selon elle, le ralentissement de l’activité a commencé l’année dernière, mais le marché avait été soutenu par des transactions «clé en main».

Le stock de bureaux immédiatement disponible est quant à lui en légère augmentation à 3,8 millions de m² contre 3,55 l’année dernière, au troisième trimestre. La disponibilité des bureaux a notamment augmenté à La Défense avec la livraison des tours «Carpe Diem» et «Eqho».

De son côté, le marché de l’investissement s’est révélé dynamique. Le montant des investissements en Ile-de-France s’élève à 3,6 milliards d’euros au troisième trimestre contre 2,4 milliards d’euros l’année dernière. «Autant l’année dernière on avait un marché avec trois transactions supérieures à 500 millions d’euros qui portaient le marché, autant cette année on a un marché très équilibré. Près de 50% du volume investi s’est placé sur des opérations de moins de 100 millions», explique Sophie Rozen.

«Les Français continuent de dominer largement le marché de l’investissement. On voit quand même le retour de profil d’investisseurs plus opportunistes comme Hines ou Blackstone, qui sont positionnés de manière significative sur le marché parisien. Cette année, les Qataris sont un peu moins présents», ajoute encore la spécialiste.

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