Les ventes de voitures neuves s’effondrent en Europe sur fond de récession

Les immatriculations européennes ont chuté de 25,8% au mois de novembre en rythme annuel, soit la contraction la plus forte depuis 1999
Alexandre Boksenbaum

L’automobile européenne passe la surmultipliée…mais en marche arrière. En raison de la conjoncture économique et de conditions de crédit défavorables, les ventes de véhicules neufs en Europe ont chuté de 25,8% en rythme annuel le mois dernier, soit le septième mois consécutif de baisse, à 932.537 véhicules. D’après l’Association des constructeurs européens d’automobile (ACEA) chargée de collecter ces données, il faut remonter à 1999 et 1993 pour trouver la trace de pareille contreperformance sur un mois. En outre ce plongeon fait suite à celui d’octobre (-14,5%). Depuis janvier le marché des immatriculations européennes ressort désormais en baisse de 7,1% par rapport à l’an dernier, avec 13,8 millions de véhicules vendus.

Tous les pays de la région ont été affectés, à l’exception de la Finlande, de la Pologne et de la République Tchèque, qui ont continué de progresser. De fait, l’Europe de l’ouest comme les nouveaux membres de l’Union européenne ont affiché des évolutions semblables, -26% pour la première et -22,6% pour les seconds. Sur les plus gros marchés, c’est l’Espagne qui réalise la plus mauvaise performance avec des ventes qui se sont effondrées de près de moitié, suivie par le Royaume-Uni (-36,8%) et l’Italie (-29,5%). En comparaison, l’Allemagne et la France, qui affichent des replis respectifs de 17,7% et 15,4%, semblent presque épargnées. Entre janvier et novembre la France est d’ailleurs le seul grand marché automobile européen à afficher une tendance positive (+0,8%).

Au niveau des constructeurs, GM, dont les ventes ont reculé de 37,5%, Toyota, en repli de 33,7%, et BMW (-30,9%), conduisent le marché à la baisse. Côté français, PSA (-26,9%) et Renault (-21,8%) s’en sortent légèrement mieux. Volkswagen reste le groupe le plus performant, avec des ventes qui ne se sont contractées «que» de 17,4%.

Le marché n’est d’ailleurs pas prêt de se relever. PSA attendait fin novembre un recul d’au moins 10% pour l’an prochain sur le seul marché d’Europe de l’ouest et de 17% au dernier trimestre de cette année. Désormais, cette dernière prévision paraît même optimiste. Pour la tenir, les constructeurs devront parvenir à écouler sur le mois de décembre au moins 900.000 véhicules, soit un repli limité à 13% par rapport à l’an dernier.

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