Les prix des maisons devraient baisser en Grande-Bretagne en 2013

Selon Knight Franck, le marché des logements en Grande-Bretagne est attendu en recul de 2% l’an prochain, comme cette année
Krystèle Tachdjian

Alors que le marché immobilier américain résidentiel donne des signes de redressement depuis plusieurs mois, les prix des logements en Grande-Bretagne sont sous pression. Les prix devraient décliner de 2% l’an prochain pour la deuxième année consécutive, a indiqué cette semaine le groupe de conseil en immobilier d’entreprise Knight Franck. Il remarque que les valorisations s’inscrivent à la baisse dans toutes les régions, ce qui marque une première depuis 2008.

Les replis les plus importants devraient concerner le Pays de Galles et l’Ecosse. Seules les propriétés londoniennes devraient réussir à tirer leur épingle du jeu avec des décotes plus faibles.

«Il y a eu un revirement de situation complet par rapport à l’optimisme que nous avions observé cet été», a expliqué à l’agence Bloomberg, Grainne Gilmore, qui dirige le département recherche en immobilier résidentiel britannique chez Knight Franck à Londres. Les conditions économiques moroses et la nervosité des acheteurs potentiels pénalisent les primo-accédants qui ont de plus en plus de difficultés à obtenir des prêts hypothécaires. Le montant des prêts immobiliers pour les achats de maisons devrait toutefois se chiffrer à environ 79 milliards de livres soit environ 99 milliards d’euros cette année selon l’association des prêteurs immobiliers britanniques CML (Council of Mortgages Lenders). Cela devrait ainsi représenter une hausse de 15% par rapport aux estimations publiées par l’association au début de l’année.

Le redressement du marché immobilier britannique ne se fera pas sans une croissance économique durable, a prévenu la semaine dernière le cabinet de conseil en immobilier Hometrack. Au troisième trimestre, l’économie britannique est sortie de la récession, enregistrant même sa plus forte croissance depuis cinq ans grâce à l’activité générée par les Jeux olympiques et à des effets calendaires. Le PIB a augmenté de 1% au cours de la période allant de juillet à septembre après un repli de 0,4% au cours du trimestre précédent. Mais les récentes statistiques sur l’activité manufacturière montrent la faiblesse sous-jacente de l'économie, dont la reprise est considérée comme fragile.

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