
Les pays de l’Europe de l’Est vont devoir éponger les conséquences du Brexit

La Lituanie, la Lettonie, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie vont être très touchés par le Brexit. S&P défend dans son rapport « Image thermique du Brexit : à quel point est exposée l’Europe émergente ? » du 30 juin que la sortie du Royaume-Uni de l’UE va avoir des conséquences particulièrement néfastes pour les pays de l’Est. L’agence de notation distingue trois catégories de pays en fonction de l’impact qu’aura la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
En raison d’une immigration forte au Royaume-Uni et d’importants envois de fonds qui y sont associés, la Lituanie et la Lettonie seraient les plus touchés par la concrétisation d’un Brexit : 5,5% de la population lituanienne et 5,4% de la population lettonne immigrent au Royaume-Uni, d’après les chiffres de S&P.
Autre explication pour la Hongrie qui « parait vulnérable principalement à cause d’une relative importance des fonds européens qui financent les flux de capitaux auxquels s’ajoutent d’importants liens commerciaux », précise l’agence de notation. La Hongrie est ainsi le 3ème pays le plus exposé aux conséquences du Brexit, suivie de la Pologne, la Slovaquie et l’Estonie.
La Russie et la Turquie, qui ne font pas partie de l’UE et ont un lien moins fort avec le Royaume-Uni ne seraient que très peu touchées par le Brexit.
Plus largement, l’agence de notation anticipe que « des afflux réduits d’investissement et des fonds de cohésion de l’UE, reflétant non seulement le Brexit mais aussi des changements politiques dans quelques pays, pourraient refroidir les perspectives de croissance de la région [l’Europe, ndlr] ».
S&P craint par ailleurs un allongement de la durée du processus d’intégration de l’UE. L’Albanie, le Monténégro, la Serbie, la Macédoine, et la Turquie, « qui n’ont pas de présence migratoire significative au Royaume-Uni » comme le rappelle S&P, devraient alors prendre leur mal en patience.
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