
Les négociations entre la Troïka et la Grèce promettent d'être difficiles
La Grèce reste sous pression de ses bailleurs des fonds internationaux. La Troïka, qui revient dans le pays ce mois-ci, estime qu’Athènes doit trouver 2 milliards d’euros supplémentaires pour boucler son budget. Les autorités grecques jugent de leur côté qu’il ne faudrait trouver que 500 millions d’euros et sont réticentes à mettre en œuvre de nouvelles mesures d’austérité.
Le budget 2014 est d’autant plus crucial que le plan d’aide de 173 milliards d’euros accordé au pays en 2011 et incluant une restructuration de la dette grecque est censé couvrir les besoins de financement du pays jusqu'à la fin de l’année prochaine. Des débats devraient donc bientôt s’ouvrir sur un troisième plan de sauvetage pour la Grèce dont la dette publique avoisinne toujours les 175% du PIB.
Le détail des recettes et dépenses contenu dans le budget va encore être discuté mais le ministres des Finances, Yannis Stournaras, a d’ores et déjà annoncé qu’il ne voulait pas mettre en œuvre de nouvelles coupes drastiques dans les salaires et les retraites. Reconnaissant que certaines réformes structurelles doivent encore être accélérées, il espère, entre autres, tirer de nouvelles recettes de la lutte contre la fraude fiscale.
Début octobre, le premier ministre, Antonis Samaras, a présenté un projet de budget 2014 incluant un excédent primaire de quelque 1,6% du PIB, alors que celui de 2013 devrait atteindre 0,2% du PIB. Le pays est censé retrouver le chemin de la croissance l’année prochaine après avoir traversé six années de récession. Le PIB serait en hausse de 0,6% l’année prochaine, contre une baisse de 4% cette année.
«Nous pensons que les prévisions macroéconomiques sont trop optimistes, sachant que l’amélioration de l’excédent primaire à 1,6% du PIB impliquerait une resserrement budgétaire significatif qui aurait à son tour pour résultat un dynamisme du PIB bien moindre», écrivent les économistes de Citi. Les économistes de Barclays ont en revanche revu en hausse leurs prévisions et parient sur une croissance de 0,5% en 2014 car les indicateurs économiques donnent des signes de stabilisation.
En revanche, Barclays s’attend à ce que les négociations entre la Troïka et le gouvernement grec s’éternisent compte tenu «du rythme très lent de mise en œuvre des réformes structurelles et des difficultés à réduire le nombre de personnes employées dans le secteur public».
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse