
Les ministres des Finances se portent au chevet de la TTF

Jeroen Dijsselbloem a-t-il décidé d’exhumer le sujet de la taxe sur les transactions financières pour rappeler aux participants leur engagement à trouver un accord avant fin juin et les encourager, à défaut, à renoncer ? Ou bien le ministre néerlandais des Finances, dont le pays ne participe pas au projet, veut-il, par le constat des désaccords persistants, rassurer le Royaume-Uni qui n’a cessé de dire qu’une telle taxe était contraire à ses intérêts ?
Toujours est-il que le sujet sera sur la table des ministres des Finances qui se réunissent vendredi à Luxembourg sous la présidence de leur homologue néerlandais. La veille, les dix ministres des pays participants (Autriche, Belgique, France, Allemagne, Grèce, Italie, Portugal, Slovaquie, Slovénie et Espagne) reprendront les travaux là où ils les avaient laissés en décembre. En dépit du terme fixé à l’époque, il n’y a aucune chance pour qu’un accord soit trouvé. Ce qui ne veut pas dire que les discussions ne se poursuivront pas au-delà, dès lors que neuf pays restent autour de la table, selon des sources proches.
La mort de la TTF a été de multiples fois annoncée ces dernières semaines. Déjà au début de l’année le ministre des Finances belge Johan Van Overtveldt avait estimé qu’il faudrait vérifier que cette taxe ne «menace» pas l’économie. La Slovénie de son côté, qui a déjà introduit une taxe, a fait part de ses doutes. «S’il y a plus de neuf Etats membres, ils peuvent le faire, mais probablement la semaine prochaine nous serons descendus à sept et cela voudrait dire que nous devons arrêter», avait déclaré le 3 juin le ministre des finances autrichien, Hans-Joerg Schelling, qui anime le groupe.
Le ministre italien des Finances Pier Carlo Padoan estimait toutefois le mois dernier que si les négociations allaient au ralenti, cela «ne signifie pas que la taxe est morte». Michel Sapin a réitéré récemment son souhait de poursuivre. Et son homologue allemand refuse de jeter l’éponge, la TTF étant une des demandes phares des sociaux-démocrates, membres de la grande coalition au pouvoir à Berlin.
Selon un document de négociation du 3 juin, les trois points litigieux relevés lors du conseil de décembre restent ouverts : application du principe du pays de résidence ou d’émission pour les actions, exemption des activités de «market making» (dont la définition fait débat) et enfin inclusion des transactions sur les contrats dérivés.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse