
Les marchés obligataires nous semblent beaucoup moins attractifs
L’Agefi : Pourquoi restez-vous à l’écart des obligations, le seul du panel avec une forte sous-pondération ?
Mathieu Pivovard : D’un point de vue technique les marchés obligataires nous semblent beaucoup moins attractifs. En effet, les taux 10 ans allemands sont revenus à des niveaux très voisins de mars 2009 et les «spreads» intra zone quasiment à leurs niveaux d’avant-crise (sauf l’Irlande et la Grèce). Enfin, les investisseurs finiront par s’effrayer de la masse de dette accumulée pendant cette crise; cette crainte deviendra plus forte dès lors que les marchés anticiperont une rémunération plus élevée du cash. D’un point de vue fondamental, les points bas de croissance et d’inflation sont derrière nous et les politiques monétaires, encore pour un moment très accommodantes, devront à moyen terme se durcir. Les marchés obligataires pourraient dès le début de l’année prochaine anticiper des restrictions monétaires. Donc dès aujourd’hui, les risques portent davantage sur une hausse des taux d’Etat que sur une baisse d’un point de vue macroéconomique. En revanche, nous conservons un biais positif sur la dette privée; ces papiers conservent, malgré leur forte progression, un portage très attractif dans un contexte de baisse des anticipations de défauts.
A quels types d’actifs consacrez-vous votre poche alternative ?
Les convertibles offrent encore de belles opportunités, surtout en relatif par rapport aux émissions de crédit. Les nouvelles émissions de convertibles continuent d’être sur-souscrites malgré le moindre intérêt optionnel de ces titres. Les matières premières permettent indirectement de tirer parti de la reprise mondiale et surtout de la croissance vigoureuse de certains pays émergents.
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