
Les marchés actions européens devraient reprendre leur marche en avant
Comme nous l’anticipions dans notre chronique du mois dernier, une respiration des marchés actions européens s’est matérialisée au cours des semaines passées. En effet, si nous considérons toujours l’environnement de marchés en Europe comme un «bull market» en raison du Quantitative Easing mis en place récemment par la BCE, la hausse continue de +29,3% entre mi-décembre et mi-avril avait épuisé son potentiel d’appréciation au regard des normes historiques. La baisse qui a suivi a atteint -6,8% entre le 14 avril et le 6 mai, signe que les excès précédents sont désormais en grande partie effacés.
Dans ces conditions, en lien avec un Quantitative Easing qui s’apparente à une politique d’administration du prix des actifs en poussant les investisseurs institutionnels à se tourner vers les actions afin de trouver des alternatives aux obligations d’Etats au rendement nul ou presque, les niveaux actuels des indices européens devraient autoriser ces derniers à «prendre le train en marche» et à bénéficier d’un potentiel de hausse estimé à +10% au regard des normes historiques et des perspectives bénéficiaires des entreprises de la zone.
En parallèle, la tension récente sur les taux d’intérêt doit également être considérée comme une respiration après un repli en quasi ligne droite entre fin 2011 (4% pour le taux à 10 ans en zone euro pondéré selon la capitalisation boursière) et avril 2015 (0,5%, cf. graphique). Le rebond récent (de 0,5% à 1% aujourd’hui) devrait là encore pousser les institutionnels à revenir sur ces marchés, dans un contexte où la BCE s’est fixée comme objectif d’assurer des taux d’intérêt proches de zéro pour les Etats européens.
Aux Etats-Unis, après une saison de publications plutôt rassurante, nous estimons que l’environnement de marchés devrait rester neutre pour les actions. Il permettait aux indices d’osciller autour de leurs niveaux actuels durant les mois à venir, en raison du maintien du bilan de la Fed sur son niveau actuel, mais surtout de l’éloignement de la date de remontée des taux directeurs, conforté par un flux de nouvelles relativement décevantes d’un point de vue macroéconomique depuis plusieurs mois désormais.
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