Les indicateurs macroéconomiques seront la priorité de Paris au G20 Finance

La France espère un accord dès samedi sur les composantes de la liste des déséquilibres mondiaux. Mais chaque indicateur fait encore débat
Alexandre Garabedian
Christine Lagarde lors de sa conférence de presse le 14 février 2011 Photo: Denis/REA
Christine Lagarde lors de sa conférence de presse le 14 février 2011 Photo: Denis/REA  - 

Des cinq axes de travail sur lesquels les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 plancheront vendredi et samedi à Paris, le premier nourrit les espoirs de la France. C’est en effet sur la question des déséquilibres macroéconomiques que Paris espère les avancées les plus rapides. «Notre espoir est de parvenir à des indicateurs dès samedi prochain, a indiqué lundi la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. Mais si l’on n’y arrive pas, ce ne sera pas un drame».

Alors que le G20 Finance s’ouvrira officiellement vendredi soir par un dîner à l’Elysée avant de se poursuivre samedi, la France espère dégager un consensus sur la série d’indicateurs qui doivent être retenus pour mesurer l’existence des grands déséquilibres macroéconomiques. Paris marche sur des œufs. Les Bric – Brésil, Russie, Inde, Chine, tous membres du G20 – ne comptent pas être mis à l’index et tiendront leur propre réunion vendredi.

Les pays européens du G20 souhaiteraient inclure dans la liste des indicateurs les niveaux de déficit public et de dette publique et privée, la balance courante, le taux d’épargne ou encore le taux de change effectif réel. Mais chaque indicateur fait débat. La mesure des déséquilibres commerciaux, par exemple, doit-elle être élargie à la balance des services et aux flux de capitaux? La Chine souhaiterait s’en tenir à la balance commerciale des biens, et tenir à l’écart les revenus financiers perçus sur ses presque 3.000 milliards de dollars de réserves, reflet des excédents commerciaux passés.

Les spécificités de chaque pays doivent aussi être prises en compte. «On ne peut pas traiter de la même manière un pays fortement exportateur de matières premières, comme l’Australie ou l’Arabie saoudite, et un pays importateur de matières premières. Il faut donc introduire des éléments de pondération», souligne Christine Lagarde.

Dans un deuxième temps, des indicateurs chiffrés permettraient effectivement de mesurer l’existence d’un déséquilibre. Une étape qui n’est clairement pas encore au menu des discussions de la semaine. La correction de ces déséquilibres constituerait une troisième étape. Du grain à moudre pour les prochains G20 Finance qui se tiendront à Washington du 14 au 16 avril et à Paris les 13 et 14 octobre, avant le sommet de Cannes des 3 et 4 novembre.

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