Les grandes fortunes françaises restent majoritairement héritières d’un patrimoine

En France, seuls 33 % de ces riches investisseurs sont à l’origine de leur propre fortune, contre 100 % pour la Russie et 80 % pour le Royaume-Uni
Virginie Deneuville

Les grandes fortunes françaises se distinguent de celles des autres pays par l’origine de leur richesse. Selon une étude réalisée par Société Générale Private Banking et Forbes Insights, qui se base sur un niveau de fortune minimum d’un milliard de dollars (705 millions d’euros), seuls 33% des riches investisseurs français sont des «self made men», à l’origine de leur propre fortune, contre des proportions de 100% en Russie, 65% et 66% dans des marchés émergents tels que l’Inde et la Chine, et 80% et 68% au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Sur les 67% dont la fortune est issue d’un héritage, la grande majorité des grandes fortunes françaises travaille activement au renforcement de ce patrimoine familial. Pour autant, l’implication dans la gestion de leur entreprise se révèle moindre. Ils sont 58% à occuper un poste à plein temps, contre 93% en Russie, 85% en Chine, 76% aux Etats-Unis et 71% au Royaume-Uni.

Dans ce contexte, les riches investisseurs français affichent un âge moyen de 74 ans, plus élevé que la moyenne des grandes fortunes étrangères, à l’image de la Chine (50 ans), de la Russie (49 ans), mais également des pays anglo-saxons (66 ans aux Etats-Unis et 65 ans au Royaume-Uni).

«On constate un important rajeunissement des clients fortunés en France lié au développement dans les nouvelles technologies», tempère Patrick Folléa, directeur de SG Private Banking France, jugeant sa clientèle assez représentative du marché français. Les grands clients privés de SG Private Banking France, composés de 175 familles et représentant 40% des actifs gérés par le pôle, ont plus de 65 ans pour 53% d’entre eux, 41% ayant entre 41 et 65 ans et 6% ayant moins de 40 ans. Toutefois, par rapport aux autres banques, «nous avons une surreprésentation dans certains secteurs, tels que l’industrie (42%) et la distribution (22%)», estime Patrick Folléa.

Sur l’ensemble du groupe, SG Private Banking gérait 84,2 milliards d’euros d’actifs à fin mars 2011, dont 38% pour des grandes fortunes, disposant de 30 millions d’euros ou de dollars d’actifs nets investissables. L’activité dédiée à ces riches clients est structurée autour de six lignes transversales avec des équipes spécialisées sur les clients russes (30 banquiers), arabes (25), indiens (25), français internationaux, latino-américains et les intermédiaires financiers.

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