Les gérants du Panel Crédits se veulent plus sélectifs

La demande pour les obligations d’entreprises reste forte mais les primes deviennent un peu moins attractives pour les investisseurs
Krystèle Tachdjian
Magnus Billing
Magnus Billing  - 

Le rally observé sur le marché du crédit depuis le mois d’août 2012 a marqué une pause depuis mi-février. La demande pour les obligations d’entreprises reste néanmoins forte. Les panélistes de L’Agefi gardent ainsi une vue positive sur les obligations d’entreprise.

Dans un environnement de taux durablement bas et de recherche de rendement, les investisseurs considèrent que le marché de la dette high yield leur offre les meilleures perspectives de rendement. Depuis le début de l’année, tous martèlent néanmoins qu’ils se veulent plus sélectifs.

Outre le regain de tension lié à la crise chypriote, «les incertitudes liées aux élections italiennes et au mur budgétaire aux Etats-Unis, la publication des comptes des entreprises au quatrième trimestre, l’offre abondante d’obligations d’entreprise, ainsi que les niveaux de valorisation atteints expliquent la prudence des investisseurs», explique Franck Dixmier, directeur Europe des investissements obligataires chez Allianz Global Investors.

Les derniers soubresauts de la crise européenne semblent jusque-là avoir eu un impact limité sur les marchés obligataires. Certes, la semaine dernière, «le crédit corporate, y compris les obligations sécurisées et le high yield, a vu ses spreads remonter de 6 points de base (pb) sur les valeurs financières à 11 pb pour les notations les plus risquées», souligne Natixis AM. Toutefois, «l’écartement des financières ne semble pas suffisamment important pour remettre en cause une vue positive sur la classe d’actifs. Les obligations sécurisées fortement recherchées depuis le début de janvier pourraient cependant subir des prises de profits au vu des niveaux de spreads actuels», ajoutent les gérants.

L’abondance d’offre sur le marché semble avoir un peu saturé l’appétit des investisseurs d’autant que les primes offertes aux investisseurs sont moins attractives. Par rapport à notre dernière enquête, on note seulement deux changements d’opinion lorsque l’on interroge nos panélistes sur la classe d’actifs. Pioneer Investments se montre ainsi plus prudent en passant de surpondérer à neutre sur les obligations. CPR AM a choisi de son côté de passer de sous-pondérer à neutre.

En majorité, les gérants continuent de privilégier la catégorie de notation BBB. D’autres comme JPMorgan AM, Neuflize OBC Investments, ou Nordea misent en priorité sur la dette des «fallen angels» (ex-membres de la catégorie investisseur) notée BB.

Le statu quo semble aussi de mise en ce qui concerne la part de cash détenue par les gérants. Elle se monte à 5,21% du portefeuille pour avril contre 5,32% lors de notre dernière enquête. Signe d’un regain de prudence, les gérants avaient à ce moment-là fortement augmenté leurs liquidités qui se limitaient encore à 4,61% en février.

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