Les gérants d’actifs regrettent les contradictions du gouvernement

Selon l’AFG, le «violent alourdissement» des prélèvements sociaux sur l’épargne entrave les bonnes dispositions du projet de loi de Finances 2014
Antoine Landrot
Photo: PHB
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L’Association française de la gestion financière (AFG) aurait pu accorder un satisfecit aux pouvoirs publics, tant certaines de ses dispositions lui paraissaient en mesure de redresser l’épargne et la placer au service du financement de l’économie. Mais elle garde en travers de la gorge l’augmentation à 15,5% des prélèvements sociaux (CSG, CRDS) sur les gains issus des PEA de plus de cinq ans, de contrats d’assurance vie et de certains PEL, prévue par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

«C’est une mesure rétroactive sur quinze ans. Elle est défavorable aux actions car elle conduit à une inégalité de traitement vis-à-vis des autres produits d’épargne dont la fiscalité est progressive année après année», tonne Paul-Henri de La Porte du Theil, président de l’AFG. L’association attend beaucoup des amendements relayés par certains députés de la majorité.

«C’est incohérent et anti-pédagogique au regard des bonnes nouvelles annoncées en faveur de l’épargne longue», regrette le président de l’AFG. L’association en a salué plusieurs. Le relèvement de 18.000 euros du plafond du PEA (à 150.000 euros), la création d’un PEA-PME, ainsi que l’augmentation des abattements sur les plus-values actions.

Si l’AFG a salué la «simplicité» du PEA-PME, elle demande toutefois des améliorations. Concernant le non-coté, l’association regrette les limites à l’éligibilité des Fonds commun de placement à risque (FCPR) et demande de pouvoir utiliser des FCPR existants. «Le FCPR peut conserver jusqu’à 50% de liquidités afin de garder une marge de manœuvre pour participer à d’éventuelles augmentations de capital de ses sociétés en portefeuille et faire face aux dépenses de fonctionnement», indique Paul-Henri de La Porte du Theil. Or, le PEA-PME exige un investissement minimum de 75% en titres.

L’AFG demande également la possibilité d’utiliser des fonds de fonds, ce que l’Autorité des marchés financiers n’autorise pas pour l’instant.

Par ailleurs, l’AFG perçoit des signes d’évolution positifs du côté des marchés. En effet, les encours gérés pour compte de tiers en France ont crû de 3,3% sur les huit premiers mois de 2013, à 3.036 milliards d’euros, un record absolu. Cette évolution est essentiellement due à un effet marché, mais l’association perçoit un climat positif pour les prêts aux entreprises. L’AFG a ainsi créé des groupes de travail sur les fonds communs de titrisation et sur les fonds d’infrastructures.

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