
Les Français ont dû puiser dans leur épargne retraite depuis la crise
Les Français font preuve de réalisme sur l'évolution de la retraite. L’enquête annuelle menée par HSBC auprès de 16.000 individus interrogés dans quinze pays différents concernant l’avenir des retraites montre que la capacité d'épargne des Français a été la plus touchée au monde par les crises mondiales successives. Ils sont ainsi 52% d’actifs à indiquer avoir arrêté d'épargner ou réduit leur épargne retraite depuis 2007, contre 40% en moyenne dans l’ensemble des pays, 41% au Royaume-Uni, 36% aux États-Unis et 33% en Inde.
«Bien que l'économie mondiale soit repartie de l’avant en 2014, la dette accumulée pendant la crise affaiblit encore la capacité d'épargne des populations», explique l’étude.
Cette vision est néanmoins largement due au fait, qu’en France, le poids de l'épargne retraite est faible dans le revenu (environ 2% en ne tenant compte que des seuls produits d’épargne retraite de type PERP) par rapport aux autres pays du monde. D’ailleurs, les Français semblent considérer que le système actuel leur permet de toucher une retraite même si elle est plus faible que leurs attentes initiales. Ils ne sont ainsi que 58% à être inquiets sur le niveau de leur retraite, contre 66% dans le monde, 62% aux États-Unis et 59% au Royaume-Uni, mais sont néanmoins 54% à estimer que leur niveau de vie à la retraite sera inférieur à leur niveau de vie actuel, contre 23% dans le monde.
Les réformes successives du système de retraite en France ont en outre modifié la perception des ménages quant à l’estimation sur l'âge de leur départ à la retraite. Ils tablent ainsi en moyenne sur un départ à l'âge de 64 ans, contre 62 ans en 2013, 60% en 2006 et un âge moyen actuel de 62 ans. Les réformes ont également généré une incertitude particulière sur le sujet chez les femmes et les jeunes, même si son degré est en net recul globalement depuis un an.
Dans ce contexte, 52% des Français disent avoir déjà commencé à épargner pour leur retraite (contre 62% dans le monde) malgré un système obligatoire de cotisations de retraite, et sont 26% à avoir l’intention de le faire dans le futur. L’assurance vie et l’immobilier sont les placements préférés des français, suivis des comptes sur livret, les plans d'épargne retraite d’entreprise, les rentes et les produits financiers comme les Sicav ou les actions n’ayant en revanche pas leur confiance.
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