
Les espoirs reposent sur une « operation Twist » de la Fed
Les investisseurs mettent leurs espoirs sur l’annonce de nouvelles mesures de soutien lors de la prochaine réunion du FOMC les 20 et 21 septembre prochains. Deux faucons de la Réserve fédérale ont néanmoins réaffirmé leur opposition à ce type de mesures. Le président de la Fed de Dallas, Richard Fisher, a indiqué hier que la réserve fédérale avait déjà utilisé tous les outils à sa disposition pour soutenir l’économie. Le président de la Fed de Saint Louis, James Bullard, a quant à lui rappelé que «si les performances économiques décevantes justifiaient une politique monétaire agressive, le FOMC fournit déjà une telle politique».
Si les faucons restent minoritaires au sein du FOMC, les critiques contre un nouveau programme de soutien de la Fed ont gagné les rangs politiques des républicains. Rick Perry, le candidat le plus sérieux à la présidentielle de 2012, a en effet estimé que «laisser la Fed être utilisée à des fins politiques serait une trahison». D’autant que Barack Obama compte lever 400 milliards de dollars sur dix ans en plafonnant les déductions fiscales des individus et des ménages gagnant respectivement plus de 200.000 et 250.000 dollars par an afin de financer son programme de relance de 447 milliards.
De nombreux investisseurs obligataires anticipent un allongement de la durée du portefeuille obligataire de la Fed («operation Twist») destiné à faire baisser les taux à long terme, ou de les empêcher de monter, en espérant que ce mouvement se répercute sur les coûts de financement des ménages et des entreprises. D’autant que «ce type d’opération n’implique pas d’augmentation de la taille du bilan de la Fed et ne devrait donc pas être inflationniste» rappelle Gerald Lucas, banquier conseil chez Deutsche Bank.
Néanmoins, les marchés semblent déjà avoir anticipé le mouvement de la Fed et le taux dix ans est passé sous 1,9% hier. «L’annonce par la Fed de la mise en œuvre de nouvelles mesures de soutien à l’activité pourrait, comme en novembre dernier après l’officialisation du QE2, se traduire par une hausse des rendements à long terme. Les investisseurs qui avaient « parié » sur cette décision pourraient décider de prendre leurs bénéfices» estime Aurel BGC. Et Tom Simons, économiste chez Jefferies, d’estimer que «nous sommes à des seuils de plus bas psychologiques». Seul un scénario de déflation à la japonaise pourrait conduire à une poursuite de la baisse du taux dix ans.
Plus d'articles du même thème
-
L’expert-comptable se veut fidèle compagnon de la réforme de la facturation électronique
Le Conseil national de l'Ordre de la profession vient de publier un guide « Bien choisir sa plateforme agréée » afin de donner les clés d'un choix éclairé sur le sujet. -
La BCE maintient ses taux par souci d’équilibre
Au-delà de cette nouvelle attendue, la question du Conseil des gouverneurs était de savoir si la BCE a terminé son cycle d’assouplissement ou si elle prolonge seulement la pause initiée en juillet avec l’atteinte du taux neutre théorique. Les projections économiques présentées jeudi font plutôt pencher pour la deuxième option. -
Le secteur européen de la construction peine à rebondir
L’activité a touché un point bas il y a un an tandis que les enquêtes de confiance se redressent, mais la reprise reste faible et les perspectives moroses, malgré l’espoir placé dans le plan de relance allemand. -
Rizlum, start-up spécialiste de l’IA agentique, accueille Guillaume Sarkozy
L'ancien grand patron devient vice-président et administrateur de cette entreprise innovante qui a développé un catalogue d’agents IA pour l’assurance. Son objectif : convaincre les acteurs traditionnels d’embrasser l’innovation pour le bénéfice des humains, clients et collaborateurs. -
Euronext intègre le CAC 40 et en chasse Teleperformance
Changement de statut pour l’opérateur boursier paneuropéen. Le groupe présidé par Stéphane Boujnah va rejoindre l’indice phare parisien le 22 septembre. -
KKR renforce son accompagnement auprès des familles françaises
Le géant du private equity nomme Mikael Markman en tant que managing director en charge des activités family capital en France couvrant ainsi les entrepreneurs et les familles.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street clôture à des sommets, renforcée par l’espoir d’une baisse des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a touché des sommets en clôture jeudi, alors que des nouveaux indicateurs économiques sont venus conforter les attentes des investisseurs quant à un assouplissement monétaire de la Fed. Les trois indices vedettes de Wall Street ont terminé sur de nouveaux records: le Dow Jones a gagné 1,36% à 46.108,00 points, l’indice Nasdaq a progressé de 0,72% à 22.043,07 points et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,85% à 6.587,47 points. «Le marché pousse un soupir de soulagement», commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. En cause: «les données économiques sur l’emploi (...) renforcent les probabilités d’une baisse des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année et au-delà», résume Jose Torres, d’Interactive Brokers. Les investisseurs ont porté leur attention sur les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, qui sont ressorties au plus haut depuis 2021. Ces dernières ont accéléré à 263.000, alors que les analystes s’attendaient à une stabilisation. L’indice des prix à la consommation d’août est, lui, ressorti en hausse de +0,4% sur un mois, après +0,2% en juillet, selon le ministère américain du Travail, soit légèrement au-dessus des attentes du marché. Sur un an, l’inflation a aussi accéléré à +2,9%, contre +2,7% un mois plus tôt, un chiffre cette fois en ligne avec les prévisions des analystes. La grande majorité des acteurs du marché estiment toutefois que la banque centrale américaine (Fed) baissera ses taux d’un quart de point lors de sa prochaine réunion prévue les 16 et 17 septembre. Non pas parce que l’inflation semble en passe d'être maîtrisée, mais parce que le marché du travail paraît fragile, un point d’attention qui fait aussi partie du mandat de l’institution. Les investisseurs s’attendent également à des baisses lors des réunions d’octobre et de décembre, qui ramèneront les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%. «Si la Fed baisse ses taux, le coût des activités commerciales diminue», ce qui «stimule à la fois l'économie réelle et Wall Street», souligne M. Sarhan, d’où l’enthousiasme de la place new-yorkaise. «Cependant, la Fed va agir (...) en évaluant les risques et les avantages» tout au long du processus, ajoute l’analyste. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mercredi, à 4,02% vers 20H15 GMT contre 4,05%. Au tableau des valeurs, le groupe de médias Warner Bros Discovery a été propulsé (+28,95% à 16,17 dollars) après des informations de presse assurant que son concurrent Paramount Skydance pourrait le racheter, et former ainsi un mastodonte du divertissement. Selon le Wall Street Journal, Paramount Skydance (Nickelodeon, MTV, Paramount) serait prêt à s’emparer de la majorité des actions du conglomérat rassemblant entre autres le studio de cinéma Warner Bros et les chaînes de télévision HBO et CNN. L’action Paramount Skydance s’est envolée de 15,55% à 17,46 dollars. Le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna (-6,15% à 43,00 dollars) a été boudé pour son deuxième jour de cotation à Wall Street. Son introduction en Bourse, très attendue, lui a permis de lever plus d’un milliard de dollars. Le géant technologique Oracle a perdu du terrain (-6,25% à 307,82 dollars) après son envolée de la veille, provoquée par des prévisions colossales pour ses centres de données. Nasdaq © Agence France-Presse -
Wall Street bat des records, portée par l’espoir d’un assouplissement des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a touché des sommets en clôture jeudi, alors que des nouveaux indicateurs économiques sont venus conforter les attentes des investisseurs quant à un assouplissement monétaire de la Fed. Les trois indices vedettes de Wall Street ont terminé sur de nouveaux records: le Dow Jones a gagné 1,36% à 46.108,00 points, l’indice Nasdaq a progressé de 0,72% à 22.043,07 points et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,85% à 6.587,47 points. Nasdaq © Agence France-Presse -
Cuba : fin du black-out, l’électricité est revenue après la cinquième panne en un an
La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse