
Les élus américains s’affrontent projet contre projet sur la réduction du déficit
Les grandes manœuvres se poursuivent aux Etats-Unis entre Républicains et Démocrates sur la question budgétaire. Dans une nouvelle offensive pour sortir de l’impasse politique concernant la réduction du déficit public, le président Barack Obama a rencontré hier pour la première fois depuis 2010 les 232 élus républicains qui contrôlent la Chambre des représentants. John Boehner, le président Républicain de la Chambre, a souligné l’abîme qui sépare encore les deux camps sur la meilleure méthode pour éliminer le déficit, alors qu’une échéance se profile le 27 mars, avec une possible fermeture des services non essentiels de l’administration si les élus ne parviennent pas à boucler une loi de financement couvrant les six derniers mois de l’exercice actuel.
Le fossé entre le deux camps s’est une nouvelle fois traduit hier dans un plan concocté par des sénateurs démocrates, qui appelle à une égale réduction des dépenses et augmentation des impôts d’un montant total d’environ 1.000 milliards de dollars chacun sur dix ans. Les nouvelles recettes seraient générées principalement par une réduction de certains avantages fiscaux accordés aux ménages les plus aisés, sans pour autant spécifier lesquels. Le budget de la défense est la principale cible des réductions de dépenses avec 240 milliards de dollars de coupes prévues à partir de 2015, auxquels s’ajoutent 100 milliards de dépenses consacrés aux investissements en infrastructures.
Ce projet du camp Démocrate permettrait de réduire le déficit à 2,2% du PIB en 2023, contre un déficit de 7% en 2012 et 5,6% prévu en 2013, mais pas de l’éradiquer comme le souhaitent les élus Républicains. Barack Obama avait lui-même prévenu hier dans un entretien à la chaîne ABC que l'équilibre des finances publiques n'était pas une fin en soi et qu’il ne devait pas se faire sur le dos des catégories les plus fragiles.
Un pavé dans la marre du camp Républicain qui a lui-même proposé mardi un plan radicalement différent, qui prévoyait notamment une réduction du déficit d’un montant de 4.600 milliards de dollars sur dix ans (contre 1.850 milliards proposés par les Démocrates) afin d’aboutir à l’équilibre des finances publiques en 2023. Ce projet prévoit des coupes draconiennes dans les programmes sociaux, dont notamment 10 milliards de dollars dans le programme Medicaid d’assurance-maladie aux plus démunis promulgué par Barack Obama en 2010 et 265 milliards dans le programme Medicare.
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