Les banques privées françaises doivent redorer leur image

Elles sont mal notées et mal connues de leurs clients et prospects, même si les banques à réseau ont plus de notoriété, selon OpinionWay
Amélie Laurin

Les particuliers fortunés ne sont toujours pas assez chouchoutés par leur banquier. 32% des clients privés estiment «banale» ou «distante» leur relation avec leur conseiller, révèle le premier observatoire de la banque privée en France réalisé par OpinionWay pour SwissLife Banque Privée (310 personnes interrogées ayant au moins 72.000 euros de revenus annuels nets).

12% seulement jugent leur relation «forte», en décalage avec les attentes des non-clients : 24% d’entre eux qualifient de la sorte les liens entre un client privé et son banquier. Ces prospects jugent aussi les banques privées «élitistes» (36%) et «chères» (29%), alors que les clients mettent d’abord en avant leur «compétence» (28%)… même si tous s’accordent à leur faire peu «confiance» (9% choisissent ce critère dans leur top 3). De même, 42% des sondés estiment que ces établissements «incitent plutôt à la fuite de capitaux à l’étranger».

«Le secteur a intérêt à mieux communiquer sur ses activités, juge Tanguy Polet, directeur général de SwissLife Banque Privée France. Son image reste marquée par le vestige de pratiques ayant défrayé autrefois la chronique». Une allusion directe aux affaires actuelles impliquant UBS, HSBC Private Bank Suisse et d’autres banques helvétiques accusées de favoriser l'évasion fiscale. Les apparences jouent d’ailleurs contre SwissLife Banque Privée. Malgré son patronyme, celle-ci opère seulement en France et constitue la seule entité de gestion privée de l’assureur zurichois SwissLife. Son patron rappelle d’ailleurs l’obligation faite aux banques françaises de déclarer tout soupçon de blanchiment.

Avec 4,3 milliards d’encours, SwissLife est cité spontanément par seulement 2% des clients de banques privées interrogés par OpinionWay, loin derrière les banques à réseau. Premier acteur du marché, avec un seuil d’accès bas (250.000 euros d’avoirs financiers), BNP Paribas Banque Privée arrive en tête (29%), devant HSBC Private Bank (24%), plus petit mais jouissant de l’image «Premier» de HSBC France. Seul Rothschild, troisième à 20% (Edmond de Rothschild et la banque Rothschild) s’immisce en haut du tableau au côté des banques de détail. La Société Générale, LCL, Barclays et le Crédit Agricole recueillent 11% et 16% de citations. Quant aux marques de BPCE (Banque Privée 1818, Banque Palatine, Caisse d’Epargne Banque Privée et Banque Populaire Banque Privée), elles grappillent 3% à 5% chacune.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...