«Les anticipations d’appréciation du dollar contre l’euro sont mises à mal»

Olivier Raingeard, chef économiste de la Banque Neuflize OBC
Solenn Poullennec

- L’Agefi : Pourquoi pariez-vous, à six mois, sur un reflux de l’euro face au dollar?

- Olivier Raingeard : Les dernières semaines ont mis à mal les anticipations de ceux qui tablaient sur une appréciation du dollar contre l’euro. Aujourd’hui, les investisseurs repoussent le calendrier du ralentissement des injections de liquidité de l’institution monétaire au plus tôt à mars 2014, certains imaginant même la poursuite du QE3 tout au long de l’année. Pourtant, même si les créations d’emplois ne sont pas aussi soutenues qu’anticipé, le taux de chômage s’inscrit désormais à 7,2%. La diminution du taux de participation constatée au cours de ces derniers trimestres constitue, en partie, un facteur structurel. Par ailleurs, il est possible que démocrates et républicains s’entendent au cours du mois de décembre sur une stratégie de consolidation des finances américaines à moyen terme. Un tel accord anéantirait cet élément d’incertitude qui pèse sur la confiance des agents économiques américains depuis 2011. Les perspectives de croissance pour 2014 en sortiraient renforcées. Enfin, il est probable que la banque centrale européenne réinjecte de la liquidité l’année prochaine - sous une forme ou une autre - pour consolider le début de reprise de la zone euro.

- Qu’est-ce qui vous fait parier sur un dollar/yen à 105 à six mois ?

- Les anticipations de ralentissement des injections de liquidité de la banque centrale américaine devraient resurgir d’ici à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. Elles favoriseront une appréciation du dollar, en particulier contre le yen, d’autant plus que la banque centrale japonaise pourrait être tentée d’accroître ses injections de liquidité.

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