
Les analystes émettent des doutes sur la capacité de Commerzbank à reprendre Postbank
Les rumeurs sur une prochaine vente de Postbank à Commerzbank ont permis hier aux titres des deux groupes de gagner jusqu’à 5%. Une fusion des deux établissements donnerait naissance, outre-Rhin, au second champion national derrière Deutsche Bank. Fort de quelque 20 millions de clients particuliers, dont près de 15 millions proviendraient de Postbank, un tel rapprochement créerait le numéro un allemand des banques de réseaux, derrière les caisses d’épargne et les banques coopératives mais devant Deutsche Bank.
Les analystes doutent cependant que Berlin ait d’ores et déjà pris la décision de céder Postbank à Commerzbank. «Près de la moitié des actions de la banque postale sont cotées en Bourse, ce qui empêche le gouvernement de procéder à une vente sans appel d’offres», explique Konrad Becker, de la banque privée MerckFinck. Déjà, les associations de petits porteurs réclament une procédure transparente, menaçant de porter l’affaire en justice au cas où Berlin décidera de céder Postbank à Commerzbank à un «prix politique», sous prétexte de vouloir former un second champion national. Telle est également la crainte des analystes qui doutent par ailleurs des capacités financières de Commerzbank. « Mon sentiment est que Commerzbank sera obligé de procéder à une augmentation de capital car son trésor de guerre ne suffira pas à prendre le contrôle d’un groupe pesant plus de 10 milliards d’euros en Bourse alors qu’elle-même vaut tout juste 12,5 milliards», estime Dieter Hein de Fairesearch. Or, faire appel au marché ne serait pas forcément chose aisée.
Le ministre des Finances, Peer Steinbrück, a quant à lui parlé de «spéculations», précisant que le gouvernement dispose d’un droit de veto sur l’avenir de Postbank jusqu’au 5 janvier 2009. «D’ici-là, nous allons parvenir à une décision», a affirmé le ministre. Pour l’instant, Deutsche Bank et Commerzbank sont les deux seuls groupes en lice pour la prise de contrôle de la banque postale. L’an dernier déjà, les deux seules banques privées allemandes encore indépendantes s’étaient livrées à une course pour la prise de contrôle de Berliner Bank, rachetée par Deutsche Bank. Cette fois, il s’agira de la plus importante transaction dans la finance allemande depuis le rachat il y a quelques années de Dresdner Bank par l’assureur Allianz pour 24 milliards d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
BNP Paribas AM étoffe son offre d’ETF obligataires avec deux véhicules excluant le pétrole
L’un de ces ETF est la première exposition à la dette d’entreprises américaines proposée par le gérant passif. -
PERmute, la plateforme de transfert des PER qui veut fédérer tous les assureurs-vie
Fondée par l’ancien président de Manymore, cette fintech veut devenir l’outil de place permettant de transférer simplement et en toute sécurité les anciens contrats d’épargne retraite. -
Axa soigne ses collaborateurs avec son programme We Care
Le poids lourd français de l’assurance et de la gestion d’actifs lance un programme de prévention santé et d’inclusion renforcé à destination de ses collaborateurs à travers le monde.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

Bitwise va lancer les premiers ETF investis en contrats à terme sur ethereum
- Fortuneo prive ses clients de fonds monétaires
- La course aux standards de durabilité est lancée
- L’ex-directrice de l’Institut de la finance durable entre dans le private equity
- Carmignac annonce trois arrivées dans les équipes commerciales
- Bitwise va lancer les premiers ETF investis en contrats à terme sur ethereum
Contenu de nos partenaires
-
Défense
Armées: plus d'argent, moins de transparence
(Version actualisée) Des indicateurs importants ne seront plus rendus publics. -
Marathon
Wauquiez, l’homme qui marche seul
Laurent Wauquiez s'est efforcé dimanche de dissiper les doutes sur sa détermination à être candidat à la présidentielle -
Bientôt dans votre région
Avec 200 brigades de gendarmerie, Emmanuel Macron veut remettre du « bleu » dans les campagnes
Alors que l'opinion publique se préoccupe toujours autant des questions de sécurité et que les chiffres de la délinquance pour l'année 2022 sont dans le rouge, le chef de l'Etat veut renforcer la présence des forces de l'ordre sur le terrain