
L’élection de Mauricio Macri ouvre une nouvelle ère en Argentine
Une nouvelle ère s’ouvre en Argentine. L’élection de Mauricio Macri comme nouveau président du pays a permis d’accentuer les gains de l’indice actions Merval qui atteignent 63% depuis 2 mois, et tiré le prix des obligations libellées en dollars d’échéance 2033 à leur plus haut depuis 2007. Le candidat de centre droit s’est engagé à lever les contrôles de capitaux et à mettre fin aux nombreux taux de change (officiels, swap sur les Blue chip, «blue», cartes de crédit, exportateurs, importateurs) qui ont fleuri sous les 14 ans de présidence du clan «Kirchner» et ont aggravé la pénurie de dollars dans le pays. «Le marché des changes doit être libéralisé et la devise libre trouver son niveau d’équilibre, même si le moyen de le faire reste toujours incertain», estime BNP Paribas.
Les interventions de la banque centrale (BCRA) sur le marché des changes pour défendre sa devise, ainsi que les remboursements de dette en devise forte ont entraîné une fonte des réserves de change de 4,6 milliards de dollars depuis le début de l’année, tombées à seulement 26 milliards. «La BCRA a également été contrainte d’effectuer des changements réglementaires pour restreindre la capacité des investisseurs privés à accumuler des positions sur le marché à terme», ajoute BNP Paribas. Le fort écart qui existe entre les taux implicites onshore et offshore met en lumière les interventions de la banque centrale. Celle-ci détient ainsi une part significative des 18 milliards de dollars de positions ouvertes totales sur le marché, ce qui devrait se traduire par de lourdes pertes en 2016, selon BNP Paribas.
La thérapie de choc prônée par Mauricio Macri devrait se traduire par «une nette amélioration du commerce extérieur et par un retour rapide des entrées de capitaux, ce qui devrait permettre de rendre le changement de régime de change moins douloureux», ajoute BNP Paribas. Les économistes s’attendent à une dépréciation du peso face au dollar d’environ 50% pour rejoindre sa valeur sur le marché noir, avec une accélération de l’inflation, déjà supérieure à 20%, qui ne s’atténuerait qu’une fois le choc passé.
Si le remboursement de la dette du pays au fonds holdouts prévu dans le programme de Mauricio Macri pourrait être difficile à encaisser compte tenu de la faiblesse actuelle de ses réserves, Natixis évoque l’éventualité d’un financement par émission de nouvelles obligations d’Etat.
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