
Le trading haute fréquence au cœur des réflexions des régulateurs
De part et d’autre de l’Atlantique, les autorités de régulation s’activent pour encadrer le trading automatisé, dont le trading haute fréquence. L’Autorité européenne des marchés (Esma) a lancé hier une consultation relative à ce sujet. Ses propositions visent à «clarifier les obligations des plates-formes de trading et des sociétés d’investissement en vertu du cadre réglementaire européen existant».
Elles s’incrivent dans le cadre plus général d’une meilleure compréhension du trading haute fréquence, ce qui passerait notamment par un examen de la recherche académique sur ses effets, une enquête auprès des participants acheteurs sur son impact sur la qualité du marché, un tour de table avec les acteurs du marché, ou encore l’identification de problèmes liés à la micro-structure du marché ou au trading hautement automatisé qui nécessiteraient des amendements législatifs.
Plus concrètement, l’Esma propose que les plates-formes mettent en place des «procédures claires et formalisées pour le développement, le fonctionnement et la supervision de systèmes de trading électroniques», ainsi qu’une organisation permettant de faire face à la saisie d’ordres erronnés. «L’Esma attend que les règles et les procédures des plates-formes de trading soient conçues afin d’empêcher, d’identifier et de signaler d'éventuels abus de marché (...)», poursuit le document.
Enfin, le régulateur aborde également la question de l’accès direct au marché, qui permet à des sociétés de placer des ordres avec une plus grande indépendance, ainsi qu'à une vitesse et à un coût réduits. «Pour qu’un cadre robuste limite les risques, les contrôles doivent s’effectuer à la fois avant et après le passage de l’ordre», estime l’Esma. Sur tous ces points, les commentaires sont attendus jusqu’au 3 octobre.
Outre-Atlantique, le régulateur entend accélérer le mouvement. La Securities and Exchange Commission doit se prononcer mardi sur l’adoption éventuelle d’un système de contrôle du comportement des principaux acteurs du marché, dont les traders haute fréquence et les fonds d’arbitrage. Ce système avait été proposé trois semaines avant le «flash crash» du 6 mai, au cours duquel 862 milliards de dollars de capitalisation boursière étaient partis en fumée.
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