
Le plan de soutien au crédit de la BoE crédibilise une reprise des rachats d’actifs
Le Funding for Lending Scheme (FLS), ce mécanisme de soutien du crédit mis en place par la Banque d’Angleterre (BoE) en juillet dernier, n’a pas permis d’enrayer la baisse des volumes de prêts accordés aux ménages et aux entreprises britanniques. La BoE a publié hier un bilan pour le quatrième trimestre 2012 de l’utilisation de cette facilité censée encourager la production de crédit des banques britanniques sur leur marché domestique. Mais, sur les trois derniers mois de l’année, les 39 banques bénéficiaires y ont eu recours dans des proportions limitées en empruntant pour seulement 9,5 milliards de livres après 4,4 milliards au troisième trimestre portant le total à 13,9 milliards de livres (16,1 milliards d’euros) depuis le lancement du FLS.
Pour Michael Saunders, chef économiste de Citi pour la Grande-Bretagne, ce plan n’est «pas à la hauteur des attentes». Initialement, la banque d’Angleterre estimait que les banques pourraient ainsi financer 80 milliards de livres de prêts sur 18 mois à horizon 2014 avant de ramener par la suite ce chiffre à 68 milliards, certaines banques ayant préféré ne pas recourir au FLS. En fait, la production nette de prêts aux ménages et aux entreprises non financières britanniques a reculé de 2,4 milliards de livres sur les trois derniers mois de 2012. Ce léger recul reste toutefois marginal si on le compare au stock total de prêts à l’économie des établissements de crédit britanniques qui se chiffre à 1.360 milliards de livres, souligne Ross Walker, économiste chez RBS. Il estime en outre que les grandes entreprises ont suffisamment de cash et n’ont pas besoin d’emprunter davantage tandis que les particuliers sont engagés dans un processus de désendettement et ne souhaitent pas faire appel au crédit.
Les économistes pensent néanmoins que ces résultats décevants pourraient plaider en faveur de mesures d’interventions supplémentaires de la BoE afin de soutenir l’économie britannique qui pourrait plonger dans une troisième récession en quatre ans. Tous les regards sont désormais tournés vers la Banque d’Angleterre, qui se réunit demain et pourrait faire un pas en direction d’une relance de son programme de rachat d’actifs. En février, plusieurs membres, dont l’actuel gouverneur Mervyn King, s’étaient exprimé en faveur d’une hausse de 25 milliards de livres du plan de rachat obligataire qui se monte actuellement à 375 milliards.
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Journée de mobilisation du 18 septembre : "La France n'a pas été bloquée", se félicite Bruno Retailleau
Paris - «La France n’a pas été bloquée» jeudi lors de la journée de mobilisation sociale, qui a rassemblé 506.000 personnes dans le pays, dont 55.000 à Paris, s’est félicité le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. Le ministre a annoncé, peu après 20H00, 309 interpellations et 134 gardes à vue à la suite des actions et manifestations, où étaient présents «7.300 individus radicalisés, dangereux, black blocs». «Ils ont tenté, on l’a bien vu à travers les images, de troubler, de gâcher des cortèges et des manifestations mais heureusement nos forces de l’ordre» les ont «systématiquement» «contrés», a-t-il précisé lors d’un point de presse en sortant de la cellule interministérielle de crise relative à la journée de mobilisation nationale. Selon le ministre démissionnaire, 26 policiers et gendarmes ont été blessés. «Moi, je ne m’y habitue pas. Là encore, ça n’est pas normal». A Paris, le parquet a annoncé, à ce stade, 29 personnes en garde à vue, dont sept mineurs, «pour la très grande majorité, pour les infractions de participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et port d’arme de catégorie D, cette catégorie désignant indifféremment gazeuse, couteau, etc». «On a compté à 19H00 700 actions de voie publique», c’est-à-dire «des tentatives de blocage, de filtrage ou des cortèges», a précisé Bruno Retailleau, et «140 actions de déblocages ont eu lieu, dont 18 à Paris». «Dans la quasi-totalité des cas», les manifestations se sont déroulées «dans de bonnes conditions en province, à Paris également», a-t-il encore dit. «Globalement, il y a moins de participation dans les grandes agglomérations» mais davantage «dans les plus petites agglomérations, dans des villes de province», avec «dans les cortèges beaucoup de présence syndicale et beaucoup moins (...) de présence de lycéens», a détaillé M. Retailleau. «C'étaient deux journées en une, il y avait le mouvement Bloquons tout le matin et ensuite les cortèges en fin de matinée et pendant l’après-midi», a-t-il relaté. «Les forces de l’ordre ont été très, très réactives et nous avons débloqué systématiquement celles et ceux qui prétendaient bloquer un certain nombre d’infrastructures, de lycées ou autres» et «ces interventions précisément ont permis d’assurer la libre circulation (...) sur l’ensemble des grands axes de circulation», a-t-il souligné, rappelant que 80.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. © Agence France-Presse