
Le patronat prêt à lâcher du lest sur les retraites complémentaires
Un relèvement du taux de cotisation contractuel, qui ouvre des droits supplémentaires à la retraite, en contrepartie d’une limitation des pensions versées. C’est le «deal» soumis hier soir par le patronat (Medef, CGPME, UPA) lors d’une ultime séance de négociations portant sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco. Le déficit, qui s'établissait à 4,5 milliards d’euros l’an passé, pourrait même atteindre 8 milliards d’euros en 2020 en l’absence de réaction.
Selon les dernières propositions de la délégation patronale, le taux de cotisation contractuel serait relevé de 0,1 point au 1er janvier 2014 puis de 0,1 point supplémentaire un an plus tard. «C’est important que l’augmentation des cotisations génère de nouveaux droits», a commenté Philippe Pihet, le négociateur de Force ouvrière. En échange de ce coup de pouce, les pensions seraient désindexées sur une période de trois ans. Elles progresseraient d’un point de moins que le taux d’inflation annuel hors tabac, sur la période 2013-2015. Le précédent accord, qui remonte à 2011, prévoyait une indexation sur le coût de la vie.
La CFE-CGC a dénoncé un «effort disproportionné» réclamé aux retraités, notamment en direction des anciens cadres. Le projet patronal représente une charge d’environ deux milliards d’euros pour les retraités et d’un peu plus d’un milliard d’euros du côté des cotisations, lesquelles sont financées à 60% par les employeurs et à 40% par les salariés. La CGT, pour sa part, peste contre la désindexation et estime que la hausse des cotisations ne permettra pas de rétablir l'équilibre des comptes des deux régimes du secteur privé à l’horizon 2017. Le déficit devrait atteindre à cette époque 6 milliards d’euros.
Pour sa défense, le Medef souligne le caractère «conservatoire» de ces propositions et soumet l’idée d’un groupe de travail chargé de bâtir un «dispositif de pilotage sur le long terme» des régimes de retraites complémentaires. Ce groupe de travail pourrait notamment étudier la transposition des mesures structurelles prises dans le cadre de la réforme du régime général prévue cette année.
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