
Le gestionnaire d’actifs italien Anima aiguise les appétits
Le Fondo Strategico Italiano (FSI) a pris une participation de 7,2% au capital d’Anima Holdings, le gestionnaire d’actifs italien qui pourrait être au coeur d’un prochain mouvement de consolidation dans le secteur. Cette prise de participation, évaluée à 109 millions d’euros, fait du fonds de private equity le troisième actionnaire de la société derrière la banque Banco BPM (20,6%) et la Poste italienne (11%).
Le FSI a longtemps été le bras armé de la Caisse des dépôts italienne (CDP) et était détenu à 39% par l’Etat, mais Rome a cédé l’an dernier ses parts aux managers de la société.
Amundi en embuscade
Amundi détient, à travers ses différents fonds, un peu plus de 5,2% chez Anima quand sa maison-mère, le Crédit Agricole, est pour sa part devenue le premier actionnaire de Banco BPM. Le gérant français est très présent en Italie depuis le rachat de Pioneer à UniCredit, qui lui a permis de nouer avec la banque italienne un accord de distribution courant jusqu’en 2027.
Coté en Bourse et valorisé 1,4 milliard, Anima est lié à plusieurs réseaux bancaires en Italie: Banco BPM, Monte dei Paschi, ainsi que Credito Valtellinese, tombé dans le giron du Crédit Agricole en 2021. A fin décembre, l’asset manager affichait 177 milliards d’euros d’encours, répartis pour moitié entre clientèle de particuliers et clientèle institutionnelle. La société est une machine à cash: elle a dégagé l’an dernier 120 millions d’euros de résultat net pour 343 millions de revenus, malgré l’absence de commissions de performance, et affiche un coefficient d’exploitation (charges/revenus) de 25%, très inférieur aux standards de l’industrie. Lors de l’exercice 2021, son taux de marge nette atteignait même 50%.
Plus d'articles Gestion d'actifs
-
Alberta IMC veut plus que doubler ses effectifs à Londres
Alberta Investment Management Company, l’une des principales sociétés de gestion canadiennes, a déclaré au Financial Times qu’elle prévoyait d’accroître ses effectifs à Londres pour passer de 30 personnes à 80 sur les prochaines années et d’investir des milliards au Royaume-Uni, y compris dans des projets liés à « la révolution industrielle verte ». Pour le directeur général Evan Siddall, une présence à Londres le rapproche à la fois de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique, bien plus qu’une présence à New York. La société gère 120 milliards de dollars pour le fonds souverain d’Alberta et de fonds de pension. -
Credit Suisse AM va rembourser une nouvelle tranche aux porteurs de fonds Greensill
La société aura alors remboursé 70% de la somme bloquée. -
L’allemand Golding s’implante en Italie
Le gestionnaire a recruté l'ancienne responsable du développement institutionnel d'abrdn.
Sujets d'actualité
Contenu de nos partenaires
- L’alliance mondiale des assureurs «net zéro» fait pschitt
- Risque climatique : les eurodéputés doivent faire des plans de transition un pilier de la gestion du risque
- Axa modifie son équipe de direction en amont d'un futur plan stratégique
- Pour démocratiser l’accès au private equity, n’oublions pas l’épargne salariale !
- Carrefour s’apprête à supprimer 1.000 postes dans ses sièges en France
- La succession d’Olivier Klein à la tête de la Bred se précise
- Casino obtient l’ouverture d’une procédure de conciliation avec ses créanciers
- La Société Générale présentera sa nouvelle feuille de route stratégique le 18 septembre
- Les gros dossiers de LBO attendent des jours meilleurs
-
Patate chaude
Immigration: Alger dénonce officieusement le mercantilisme électoral des droites françaises
Une source proche du pouvoir à Alger : « Nous n'avions pas besoin qu'Edouard Philippe surfe sur la vague migratoire en pointant l'Algérie, d'autant qu'il jouissait plutôt d'une bonne image dans notre pays. Il avait accueilli Abdelmadjid Tebboune à Paris en 2017 lorsque ce dernier occupait, comme lui, le poste de Premier ministre » -
#DigitalCitizen
«Pour un récit positif de l’intelligence artificielle» – la chronique de David Lacombled
Face à l'accélération du développement des technologies, tout en affirmant ses valeurs, l’Europe se doit d’afficher une ambition au-delà du seul contrôle de ses acteurs -
Prévoyance est mère de sûreté
Agriculture: trois risques à surveiller ces prochaines années
La conférence Nourrir la Planète, organisée ce mardi par l'Opinion, a permis d'aborder les grands enjeux des prochaines années, mais aussi de faire le point sur les risques qui semblent aujourd'hui émerger