
Le G7 ne devrait pas s’accorder sur un plan de relance coordonné
Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7, réunis demain à Marseille, devraient discuter du ralentissement économique actuel, de la crise de la dette en Europe et de la manière de soutenir la croissance, sans prendre d’engagement commun précis, selon une source française. Auparavant, le président américain Barack Obama annoncera aujourd’hui un nouveau plan pour l’emploi, de 300 milliards de dollars selon CNN. De leur côté, la BCE et la Banque d’Angleterre tiennent leurs réunions de politique monétaire.
«Il y a un débat entre un soutien à la croissance et l’impératif de consolidation budgétaire, indique une seconde source française. (…) Il faut que chaque pays agisse à sa façon, certains ont plus de marge de manœuvre que d’autres.»
Dans le camp des «pro-relance»: les Etats-Unis, soutenus par le FMI. Dans celui de la rigueur: les Européens, à commencer par le Royaume-Uni.
La situation du marché des changes, moins prioritaire, est aussi à l’ordre du jour. Le ministre des Finances japonais Jun Azumi souhaite expliquer à ses homologues qu’un yen fort est préjudiciable à l’économie mondiale autant qu’au Japon. La décision de la Banque nationale suisse de fixer un plancher au taux de change du franc suisse contre l’euro pourrait pousser les investisseurs à se rabattre sur d’autres devises refuges comme le yen. Toutefois, leG7 ne devrait pas intervenir de manière coordonnée sur le marché comme en mars.
Les participants comptent également parler des banques européennes, particulièrement attaquées en Bourse ces dernières semaines. Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a déclaré qu’elles avaient un besoin urgent de recapitalisation,évalué par ses services à 200 milliards d’euros.«Lors de la réunion des suppléants du Comité monétaire et financier international samedi dernier, le FMI a reconnu que ses chiffres seraient révisés», assure la seconde source. La hausse de leur coût de financement semble indiquer qu’elles ont besoin d'être renforcées, estime cependant un officiel du Trésor américain. Par ailleurs, Mario Draghi, président du Conseil de stabilité financière, doit faire le point sur les dossiers de régulation financière.
Il n’y aura pas de communiqué, mais une conférence de presse du ministre français des Finances François Baroin. «Il s’agit plutôt d’une analyse de la situation avant le G20 Finances et les réunions du FMI et de la Banque mondiale», fin septembre, explique-t-on.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse