Le fonds alternatif Chenavari fait entrer Dyal Capital Partners à son capital

La filiale du gérant new-yorkais Neuberger Berman prend une participation minoritaire et passive dans le fonds créé par Loïc Féry.
Antoine Duroyon

Chenavari Financial Group, la maison mère du fonds alternatif spécialisé dans le crédit et la finance structurée, accueille un actionnaire passif. Dyal Capital Partners, une filiale du gérant Neuberger Berman dédiée à l’investissement minoritaire dans l’univers de la gestion alternative, vient de prendre une participation minoritaire dans la société fondée par Loïc Féry.

Les conditions financières de l’opération ne sont pas détaillées. Selon Financial News, la transaction porte sur 10% du capital. Conseillé par Fenchurch, Chenavari Investment Managers, dont les actifs sous gestion s’élèvent à environ 5,4 milliards de dollars, estime que ce rapprochement renforcera ses capacités auprès des investisseurs institutionnels. Dyal Capital Partners, fondé en 2011, entend pour sa part profiter du développement soutenu du fonds alternatif mais n’interviendra pas, en tant qu’actionnaire passif, dans la gouvernance.

«Deleveraging» des banques européennes

Cet investissement vient ajouter une quatorzième ligne au portefeuille de la filiale de Neuberger Berman. Dyal Capital Partners est notamment présent au capital du hedge fund français Capital Fund Management (depuis fin 2011). Vista Equity Partners et Waterfall Asset Management figurent aussi parmi ses participations.

Ces derniers mois, plusieurs hedge funds - Marshall Wace, Magnetar Capital - ont signé des accords avec des fonds de private equity.

«De notre point de vue, Chenavari est très bien positionné pour tirer parti des opportunités liées au ’deleveraging’ des banques européennes, autour de stratégies d’investissement sur les marchés de crédit et de la dette privée», explique dans un communiqué Michael Rees, managing director de Dyal Capital Partners. Dernier exemple en date de cette stratégie ciblant des actifs illiquides, Chenavari a racheté aux côtés du fonds américain Oaktree un portefeuille de 1,3 milliard d’euros de créances immobilières douteuses et d’autres dettes à Bankia.

Le cabinet PwC évalue ces opportunités offertes par le «deleveraging» bancaire au niveau européen à 139 milliards d’euros cette année en termes de créances cédées. Le Royaume-Uni et l’Irlande en représentent la majeure partie, devant l’Espagne.

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