Le FMI révise à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro et les Etats-Unis

L’institution de Washington estime que la BCE et la Réserve fédérale pourraient être amenées à assouplir davantage leur politique monétaire
Antoine Duroyon

Dans ses «Perspectives économiques mondiales», à paraître le mois prochain, et dont l’agence de presse italienne Ansa a obtenu une version préliminaire, le Fonds monétaire international (FMI) dresse le tableau d’une économie mondiale en perte de vitesse. Selon les projections du Fonds, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro devrait atteindre 1,9% cette année, contre 2,0% dans l’estimation précédente, et 1,4% en 2012, et non plus 1,7%.

Un avenir assombri qui renforce la pression sur les banques centrales. Le FMI estime que «si les risques baissiers venaient à persister, la BCE aurait les coudées franches pour un assouplissement supplémentaire de sa politique monétaire». L’institut de Francfort «devra également continuer à intervenir sur le marché de la dette souveraine pour stopper l’excès de volatilité», poursuit le document.

Si l’on rentre plus dans le détail, le FMI a ramené sa prévision de croissance en France pour 2011 de 2,1% à 1,8% et de 1,9% à 1,6% pour 2012. En Italie, il attend une croissance de 0,8% en 2011 (contre 1,0% précédemment) et de 0,7% l’an prochain. Le FMI salue «le récent resserrement budgétaire approuvé par l’Italie ainsi que l’élaboration de mesures budgétaires décidées en juillet».

Ce plan d’austérité, examiné par le Parlement, est toutefois malmené. Au terme d’une réunion de la coalition au pouvoir, le gouvernement italien a décidé hier soir de mettre de côté l’idée d’une taxe dite de solidarité sur les hauts revenus et de la remplacer par d’autres mesures, a indiqué hier le cabinet de Silvio Berlusconi. Aucune mention n’a été faite, en revanche, d’une éventuelle hausse de la taxe sur la valeur ajoutée.

En Allemagne, si la prévision 2011 demeure inchangée à 3,2%, celle de 2012 passe de 2,0% à 1,6%. Enfin, outre-Atlantique, la prévision de croissance des Etats-Unis a été abaissée à 1,6% pour 2011 et 2,0% pour l’an prochain, contre 2,5% et 2,7% précédemment. Toujours selon le document relayé par Ansa, le FMI estime qu’«en raison de risques accrus entourant la prévision de croissance du PIB aux Etats-Unis, la Réserve fédérale devrait se tenir prête à lancer de nouvelles mesures non conventionnelles pour soutenir l’économie».

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