
Le FMI contredit Bruxelles sur la viabilité de la dette grecque
C’est un nouveau désaveu du Fonds monétaire international (FMI) envers ses partenaires européens, Commission européenne et Banque centrale européenne. Dans une mise à jour de leur analyse de la viabilité de la dette souveraine grecque, les experts du FMI parlent d’une dette«totalement insoutenable», et enjoignent aux Européens «d’aller bien plus loin» que ce qu’ils envisagent jusqu'à présent pour rendre la dette grecque viable.
En prenant en compte les conséquences de la paralysie du système bancaire et financier grec depuis la fin du mois de juin, le FMI estime les besoins de financement d’Athènes à 85 milliards d’euros jusqu’en 2018, contre 60 milliards d’euros il y a deux semaines, tandis que la dette «devrait atteindre un pic à près de 200% du PIB d’ici deux ans». En 2022 la dette publique grecque atteindrait 177% du PIB, contre 142% prévu il y a deux semaines.
Le FMI s’alarme également de l’optimisme récurrent des objectifs formulés dans les accords entre Athènes et ses créanciers. Pour parvenir à tenir ses engagements, la Grèce doit ainsi passer rapidement de la dernière à la première place en zone euro concernant la croissance de la productivité et la participation à la population active. Le Fonds rappelle également que très peu de pays sont parvenus à maintenir un budget primaire en surplus de 3,5% sur de longues périodes.
Pour permettre à la Grèce de retrouver un niveau d’endettement viable, le FMI envisage trois options, «l’effacement de dette», «les transferts annuels directs» ou une nouvelle «extension du délai de grâce et des maturités».Cette dernière option nécessiterait de tripler les délais de grâce actuels à 30 ans.
Plus d'articles du même thème
-
Volkswagen est pénalisé par les déboires de sa filiale Porsche
Le revirement du constructeur de Stuttgart dans les véhicules électriques aura un impact négatif sur sa marge d’exploitation et sur les comptes annuels de sa maison mère. -
«Nous préférons les obligations d'entreprise aux obligations d'Etat»
Wilfrid Galand, directeur stratégiste chez Montpensier Arbevel -
L’AMF veut se doter de nouveaux pouvoirs contre la criminalité organisée
Une proposition de loi visant à lutter contre la fraude financière et à renforcer la sécurité financière devrait être examinée prochainement par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Si certains se félicitent de cette évolution, d’autres s’interrogent sur la pertinence d’accorder au gendarme boursier des pouvoirs réservés jusqu’alors au juge pénal. -
«Les marchés pourraient connaître une phase de consolidation à court terme»
Grégory Huet, gérant de portefeuilles, associé chez Amplegest -
«Le recalage des attentes de taux corrigera un différentiel implicite trop favorable à l’euro»
Dorian Foulon, gérant de portefeuilles et co-rédacteur de la stratégie d’investissement chez Cholet Dupont Oudart -
Exail Technologies, pépite de la défense, prend d'assaut le SBF 120
La société, détenue à 44% par la famille Gorgé, est spécialisée dans les drones autonomes maritimes et les systèmes de navigation. Elle profite de l'appétit des investisseurs pour le secteur de la défense.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

DWS cote trois ETF de petites capitalisations
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Stéphane Cadieu (Arkéa AM) : «Il faut aborder les marchés avec humilité»
- BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Crédit Mutuel Arkéa vend ses 40% dans Swen Capital Partners
- Eric Bertrand va prendre la direction générale d’Ofi Invest AM
Contenu de nos partenaires
-
Vœu pieux
Palestine : Macron joue son va-tout
Lundi soir, le président français reconnaîtra l'Etat de Palestine à l'ONU. Une première étape pour tenter de mettre fin au conflit à Gaza. Mais c'est sans compter l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis -
Editorial
Taxe Zucman : une attaque contre la liberté
Sa leçon est claire : la radicalité conduit à davantage de radicalité, et appelle son complément naturel, l'oppression -
Une séparation
Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le parti Renaissance vit la première rupture de son histoire
A Arras, dimanche, la rentrée politique du parti présidentiel s'est déroulée devant une salle vidée de ses ministres. Ces derniers craignaient d'être associés à la volonté de Gabriel Attal de couper tout lien avec Emmanuel Macron