
Le Crédit Agricole donne à Amundi les moyens de grandir
Les analystes financiers étaient plutôt positifs jeudi matin au lendemain de l’annonce d’une introduction en Bourse avant la fin de l’année d’Amundi, filiale de Crédit Agricole SA (80%) et de la Société Générale (20%), même si l’action CASA baissait en ligne avec le marché. Pour les analystes d’Oddo, l’opération va «donner les moyens à Amundi de se développer par croissance externe. Compte tenu des valorisations des gestionnaires d’actifs en termes de multiples des fonds propres, toute acquisition est forcément génératrice d’importants goodwills donc pénalisante en termes de solvabilité. Dans la configuration actuelle, les contraintes de solvabilité de CASA limitent donc les capacités d’acquisition d’Amundi».
Crédit Agricole SA a précisé mercredi soir dans un communiqué qu’il conservera le contrôle majoritaire de sa filiale. L’IPO d’Amundi, qui figurait à l’origine parmi les objectifs de ses deux actionnaires, va surtout permettre dans l’immédiat à la Société Générale de monétiser sa participation, après en avoir déjà cédé 5% à la banque verte. Elle en attend un impact positif de 20 pb sur son ratio de solvabilité CET1 à fin 2015, sans préciser les bases de calcul de ce chiffre. A fin 2014, les 20% de la banque dans Amundi étaient valorisés à 1,029 milliard d’euros, mais la cession de 5% s'était faite sur la base de 6,7 milliards. Selon Oddo, le gestionnaire d’actifs en vaudrait aujourd’hui 7,5 milliards, un montant également avancé par ceux de CM-CIC Securities.
La banque verte espère concrétiser son projet en octobre ou novembre. Elle ne sait pas encore si elle cédera des titres à l’occasion de l’IPO. Dans un entretien aux Echos, Philippe Brassac, directeur général de CASA, estime que sa filiale pourrait «capitaliser au moins 7 milliards d’euros». «Il n’est pas question qu’on mette d’autres filiales sur le marché», précise le dirigeant.
En marge de ce projet, Philippe Brassac prépare aussi pour la rentrée une réorganisation de Crédit Agricole SA. Un pôle «solutions d'épargne», regroupant la gestion d’actifs, l’assurance et l’immobilier sera créé et confié à Yves Perrier, qui continuera bien sûr par ailleurs à diriger Amundi. La mise en avant de deux autres pôles, l’un rassemblant la BFI et la banque privée, l’autre les fonctions supports, serait également dans les tuyaux.
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