LCH.Clearnet peut faire valoir sa croissance dans les swaps de taux

Si Nyse Euronext l’emportait, Paris pourrait aussi servir de plate-forme sur le clearing actions dans le cadre de la fusion avec Deutsche Börse
Violaine Le Gall

Alors que l’avenir semblait s’obscurcir pour LCH.Clearnet suite à l’annonce de la fusion entre Deutsche Börse et Nyse Euronext, la chambre de compensation fait à présent l’objet de toutes les convoitises. Le groupe basé à Londres et à Paris a confirmé ce week-end avoir reçu plusieurs marques d’intérêt. Si le London Stock Exchange a démenti l’existence de discussions, Nasdaq OMX et Nyse Euronext, associé au fournisseur de données Markit, seraient sur les rangs.

Dans le cadre des discussions qui n’en sont encore qu’à un stade préliminaire, Nyse Euronext, allié à Markit, propose une prise de participation minoritaire dans la chambre de compensation, explique une source proche du dossier. Pour l’heure, LCH.Clearnet est détenu à 83% par les membres. Nyse Euronext est actionnaire à 9,1%. Si l’offre de l’opérateur et de Markit aboutissait, elle serait traitée indépendamment de la fusion de Nyse Euronext et Deutsche Börse. Mais une répartition des fonctions semble déjà se dessiner. Les produits dérivés cotés seraient traités par Eurex Clearing. LCH.Clearnet pourrait pour sa part prendre en charge la compensation du cash actions. «Paris pourrait devenir un hub pour le clearing du cash actions dans le cadre de la fusion de Nyse Euronext et de Deutsche Börse, avance un analyste crédit. Cette activité pourrait revenir à LCH.Clearnet».

Les candidats à un rapprochement avec LCH.Clearnet s’empareraient surtout de son activité florissante de compensation des dérivés OTC, en particulier sur les swaps de taux où sa société SwapClear est leader mondial. «Compte tenu des nouvelles contraintes réglementaires, ce marché se porte très bien», explique l’analyste crédit. La compensation des dérivés de crédit offre également du potentiel. En 2010, les commissions sur dérivés OTC du groupe ont grimpé de 26% à 21 millions d’euros.

Mais, avec ces activités en développement, LCH.Clearnet pourrait aussi choisir de continuer à faire cavalier seul. La décision reviendra à ses nombreux membres actionnaires. «Le montant du chèque sera pris en compte mais il ne sera pas forcément déterminant, estime l’analyste crédit. Les banques d’investissement vont surtout vouloir s’assurer que LCH.Clearnet continue d’offrir un service à la pointe. Elles seront également sensibles à la nécessité de changer, ou non, leur connexion à la chambre de compensation en cas d’évolution du capital».

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