LCH.Clearnet éveille l’appétit des principaux opérateurs boursiers internationaux

Nyse Euronext, le LSE et Nasdaq OMX veulent passer à l’offensive dans un contexte mouvementé pour les infrastructures post-marché
Antoine Duroyon

Le bal des prétendants s’anime pour LCH.Clearnet. La chambre de compensation européenne a confirmé samedi «avoir reçu des propositions diverses indiquant un intérêt en vue d'éventuels rapprochements ou d’une coopération». «Les réflexions de LCH.Clearnet en sont à un stade préliminaire et il ne peut y avoir aucune certitude sur le fait que ces propositions déboucheront sur une quelconque transaction», a précisé un porte-parole.

Cette mise au point fait suite à un article paru vendredi sur le site du Financial Times (FT). Selon le quotidien britannique, Nyse Euronext, le London Stock Exchange (LSE) et Nasdaq OMX ont chacun soumis au conseil d’administration une offre pour le rachat de la chambre de compensation. Le LSE aurait formulé la proposition la plus attractive d’un point de vue financier; 21 euros par action, valorisant la cible à un milliard d’euros environ.

Dans un communiqué publié samedi, la bourse de Londres a toutefois démenti mener des négociations avec LCH.Clearnet. Toujours selon le FT, Nyse Euronext s’est associé de son côté à Markit pour mettre 10 euros par action sur la table, pour un montant global sous la barre des 500 millions d’euros. Enfin, Nasdaq OMX serait le moins généreux, avec une offre valorisant la chambre de compensation à 350 millions d’euros. Les deux groupes transatlantiques ont décliné tout commentaire.

Alors que les régulateurs poussent de part et d’autre de l’Atlantique à ce que les dérivés de gré à gré passent obligatoirement par une chambre de compensation, chaque opérateur boursier a intérêt à passer à l’offensive. Pour les dérivés, les contrats n'étant pas fongibles d’un marché à l’autre, la maîtrise de la compensation procure un avantage indéniable via la formation de «silos verticaux».

Ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’une vague de consolidation; le LSE lorgne le canadien TMX Group, tandis que Nyse Euronext et Deutsche Börse poursuivent leur projet de rapprochement après le forfait de Nasdaq OMX. Cette agitation rend l’avenir incertain pour LCH.Clearnet. Mais avec 98 actionnaires, une prise de contrôle de la chambre de compensation fondée en 2003 ne s’apparente pas à une tâche aisée. D’autant plus que les banques associées au service SwapClear ont leur mot à dire.

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