
L’appétit pour les obligations sécurisées pourrait faiblir légèrement
Depuis le début de l’année, les émissions d’obligations sécurisées monopolisent le marché primaire européen de la dette. Pas moins de 48,2 milliards d’euros de titres ont déjà été émis en 2011, contre 38,8 milliards d’euros sur les deux premiers mois de l’année 2010, d’après Crédit Agricole CIB.
Un nouvel indice sur le sentiment des investisseurs et des émetteurs à l’égard des covered bonds témoigne de la dynamique de ce marché. Il est établi à partir des notes, de 0 à 10, données par ces deux catégories sur le marché et publié par Crédit Agricole CIB. Pour le mois de janvier, l’indice sur la situation actuelle ressort à 5,1 pour les investisseurs et à 5,6 pour les émetteurs.
La situation est très variable selon les régions. Les émetteurs scandinaves et des Etats les plus solides sont les plus optimistes. Les émetteurs des pays périphériques sont dans une situation plus délicate et ont, par conséquent, noté le marché 4/10. Ils doivent en effet consentir actuellement des marges importantes comme en témoigne les récentes émissions de Banco Sabadell et de BBVA (voir tableau ci-dessous). Ils tablent cependant sur une amélioration de leur situation. Interrogés sur leurs anticipations, ils ont indiqué une note moyenne de 5,1. Les émetteurs scandinaves prévoient quant à eux une nouvelle amélioration de leur marché tandis que les émetteurs des autres pays du cœur de la zone s’attendent à une légère détérioration.
Les investisseurs des pays où le marché des covered bonds est le plus solide sont les plus réticents à prendre des risques. Ainsi, les Scandinaves notent 1,7 les marchés périphériques alors qu’ils attribuent 5,8 à leur propre marché.
L’écart entre la perception des pays «core» et celle des pays périphériques pourrait néanmoins se réduire, avance CA CIB. Les investisseurs scandinaves et des pays core tablent en effet sur une amélioration de la situation dans les pays périphériques. A l’inverse, tous les investisseurs anticipent une légère dégradation des marchés les plus solides. L’indicateur pour cette dernière zone ressort à 6 pour la situation actuelle et à 5,5 pour les perspectives.
«Nous attendons d’abord une amélioration du sentiment vis-à-vis des marchés italiens et espagnols tandis que les autres resteront en retrait dans une certaine mesure», indique CA CIB qui estime qu’il est trop tôt pour que les marchés portugais et irlandais redémarrent.
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Gaza : l'armée israélienne ouvre un nouvel axe d’évacuation alors que l’offensive s’intensifie
Gaza - L’armée israélienne a annoncé mercredi l’ouverture, temporaire, d’un nouvel axe pour accélérer la fuite des habitants de Gaza-ville vers le sud, au lendemain du lancement d’une offensive militaire majeure destinée à anéantir le Hamas dans cette zone. «Pour faciliter le déplacement vers le sud, une voie de passage temporaire est ouverte via la rue Salaheddine», a annoncé l’armée dans un message de son porte-parole arabophone, le colonel Avichay Adraee sur les réseaux sociaux. L’armée israélienne, qui multiplie les appels à évacuer Gaza-ville, avait jusque-là conseillé aux habitants de fuir par la route côtière vers ce qu’elle a défini elle-même comme une zone humanitaire plus au sud, englobant notamment une partie de la région d’Al-Mawasi. La route Salaheddine coupe la bande de Gaza en son milieu du nord au sud parallèlement à la côte méditerranéenne. L’itinéraire d'évacuation «sera ouvert pendant 48 heures seulement», à partir de mercredi midi (09h00 GMT), a néanmoins prévenu le colonel Adraee. L’ONU estimait fin août à environ un million d’habitants le nombre de Palestiniens dans Gaza-ville et ses environs. Ces derniers jours, des journalistes de l’AFP ont observé un nouvel exode de Gaza-ville vers le sud, mais l’armée israélienne estime encore mercredi matin que seules «plus de 350.000" personnes ont fui vers le sud. Des dizaines de Palestiniens interrogés dans la ville de Gaza par l’AFP depuis plusieurs semaines ne cessent de répéter qu’il n’y «a aucun endroit sûr» où aller dans la bande de Gaza et qu’ils préfèrent encore mourir sur place plutôt que d'être déplacés une énième fois. L’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une offensive terrestre majeure à Gaza-ville visant à expugner le Hamas d’un de ses derniers grands bastions dans la bande de Gaza, territoire dévasté par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël. «Défaite définitive» L’offensive sur Gaza-ville, annoncée depuis la mi-août et pour laquelle l’armée israélienne a rappelé des dizaines de milliers de réservistes, est largement condamnée à l'étranger. Israël semble «déterminé à aller jusqu’au bout», a jugé mardi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, déplorant une situation «moralement, politiquement et légalement intolérable» à Gaza. De nombreux pays, mais aussi une part importante de la société israélienne, accusent le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de fuite en avant, surtout après l’attaque israélienne du 9 septembre ayant visé une réunion de dirigeants du Hamas à Doha, alors que les Etats-Unis tentaient de pousser à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza. Israël a annoncé l’extension de ses opérations militaires à Gaza-ville juste après le départ du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a promis lors d’une visite à Jérusalem le «soutien indéfectible» de Washington à son allié israélien pour éliminer le Hamas. «Notre objectif est d’intensifier les frappes contre le Hamas jusqu'à sa défaite définitive», a affirmé mardi le chef d'état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Depuis lors, plus de 54.864 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza placé sous l’autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais indique que plus de la moitié des morts sont des femmes ou des mineurs. La guerre a entraîné une catastrophe humanitaire majeure pour les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza. L’ONU a déclaré la famine dans certaines zones du territoire en août, et mis en garde contre une extension géographique du phénomène d’ici à la fin du mois de septembre, ce qu’Israël qualifie de «mensonges». l'équipe de l’AFP dans la bande de Gaza © Agence France-Presse