
L’AMF dresse un code d’usage des médias sociaux
L’Autorité des marchés financiers (AMF) clarifie la communication des sociétés de gestion de portefeuille (SGP) et des émetteurs de titres de créance structurés (ETC) sur les médias sociaux. A la suite de sa consultation lancée en octobre 2015, le régulateur précise sa doctrine en la matière, sans pour autant créer un cadre réglementaire, ce que ne souhaitaient pas les participants à la consultation.
Dans une position, l’AMF rappelle que les règles sur la communication dans les médias «traditionnels» s’appliquent naturellement aussi pour les médias sociaux, à commencer par le principe de base d’une information «claire, exacte et non trompeuse». Afin de mieux accompagner les SGP et les ETC, le régulateur émet quelques recommandations de bonnes pratiques. Des précisions nécessaires alors que les trois-quarts des sociétés de gestion utilisent les médias sociaux pour communiquer, dont près de la moitié interviennent quotidiennement, selon une enquête de l’AFG de l’automne dernier.
Tout d’abord, l’AMF rappelle aux SGP et aux ETC que leur responsabilité ou celle de leurs salariés peut être engagée par les informations qu’ils publient sur les médias sociaux, mais aussi par les informations qu’ils relayent, par exemple via un retweet sur Twitter. Pour clairement identifier le message promotionnel, l’AMF recommande l’utilisation d’un mot clé (ou d’un mot dièse). Le gendarme boursier invite à la prudence dans ces messages, rappelant que certaines pratiques commerciales peuvent être assimilées, en France, à des pratiques commerciales trompeuses et donc être sanctionnées.
Pour mieux encadrer ces risques, l’AMF recommande de créer des comptes professionnels distincts des comptes privés des salariés et des dirigeants. Et ces comptes professionnels, qui doivent être clairement identifiables, doivent être seuls autorisés à communiquer sur l’activité de la société de gestion. Plus largement, le régulateur invite les sociétés de gestion de portefeuille et les émetteurs de titres de créance structurés à se doter de règles d’organisation interne en matière de communication sur les médias sociaux.
En outre, l’AMF recommande aux SGP comme aux ETC de mettre en place des procédures et des moyens pour conserver l’historique des communications promotionnelles réalisées sur les médias sociaux, notamment en vue de traiter d’éventuelles réclamations, notamment de leurs clients. Cette politique d’archivage doit être stable et suffisamment longue dans le temps.
Plus d'articles du même thème
-
La société de gestion Eternam écope d’une lourde amende
La commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers reproche à la société de gestion des manquements lors de la commercialisation de fonds d’investissement alternatifs (FIA) gérés et la gestion de club deals. -
Aberdeen va perdre 20 milliards de livres d’actifs gérés pour Phoenix
Phoenix va réinternaliser 20 milliards de livres d’actifs actuellement gérés par Aberdeen, a-t-il annoncé lors de la publication de ses résultats le 8 septembre. Actuellement, 5 milliards de livres sur les 39 milliards d’actifs du portefeuille d’annuities du groupe britannique sont gérés en interne. Il s’apprête à y ajouter 20 milliards de livres environ. Il s’agit d’une évolution dans la gestion des actifs annuities de Phoenix, en vue de réduire les coûts. Le groupe précise toutefois n’avoir aucune intention de devenir une société de gestion à part entière, ni de gérer des actifs externes. -
BDL Capital Management ouvre sa gestion actions aux particuliers
La société de gestion institutionnelle lance BDL Club Invest, qui offre un accès direct et 100 % digital à sa gestion en actions. -
BlackRock va gérer 80 milliards de dollars pour Citi
Le géant américain de la gestion d’actifs va s’occuper de milliers de clients de Citi Wealth. Des salariés de l'entité devraient rejoindre BlackRock. -
M&G investit 300 millions de dollars dans le label musical Seeker Music
Seeker est une société privée détenue à 100 % par M&G, dont le portefeuille d'actifs immatériels est géré par son activité de marchés privés aux 90 milliards d’euros sous gestion. -
Nikko AM devient officiellement Amova AM
Le changement de nom avait été annoncé il y a un an environ. La société de gestion japonaise Nikko Asset Management est devenue officiellement ce 1er septembre Amova Asset Management. Elle dévoile également un nouveau logo et de nouvelles couleurs. La société, fondée en 1985, dit vouloir se positionner de façon à se développer davantage à l’international.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
Contenu de nos partenaires
-
Dans le sud-ouest de l'Allemagne, les PME guidées pour s'adapter aux besoins de la défense
Une agence de soutien à l'innovation explique quelles étapes ces petites entreprises doivent accomplir pour prétendre à des commandes du secteur militaire -
Poussez pas !
Tout le monde veut entrer, personne ne veut sortir : embouteillage en prévision au gouvernement
La nomination de l’un des plus proches d’Emmanuel Macron à Matignon exige, en contrepartie, des changements au gouvernement pour casser l’impression d’un statu quo. Bien plus facile à dire qu'à faire -
Frappes israéliennes au Qatar : le Hamas accuse les Etats-Unis d'être « complices »
Doha - Le Hamas a accusé jeudi les Etats-Unis d'être «complices» des frappes israéliennes au Qatar contre des responsables du mouvement islamiste palestinien, estimant que l’attaque visait à torpiller les négociations pour une trêve à Gaza. «Ce crime était (...) une mise à mort de l’ensemble du processus de négociation», a affirmé un responsable du Hamas, Fawzi Barhoum, dans une déclaration télévisée, au moment où se déroulaient les funérailles des six personnes tuées dans le raid. «Nous affirmons que l’administration américaine est pleinement complice de ce crime», a-t-il ajouté. L’attaque sans précédent menée par Israël au Qatar mardi visait des responsables du Hamas réunis dans un complexe résidentiel en plein cœur de Doha, la capitale de ce pays du Golfe allié des Etats-Unis. Le Qatar a affirmé avoir été informé par Washington «10 minutes» après l’attaque, qui a suscité une rare réprimande du président américain Donald Trump, pourtant allié d’Israël, qui a dit être «très mécontent». L’administration Trump a affirmé n’avoir été notifiée qu'à la dernière minute «par l’armée américaine». «J’ai immédiatement demandé à l'émissaire spécial Steve Witkoff d’informer le Qatar de l’attaque imminente, ce qu’il a fait, mais malheureusement trop tard pour arrêter» les frappes, a-t-il dit. Le Qatar accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012, avec la bénédiction des Etats-Unis qui cherchaient alors à maintenir un canal de communication avec le groupe classé terroriste par la plupart des pays occidentaux. Funérailles sous haute sécurité L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a participé jeudi aux funérailles aux côtés de dizaines d’hommes en tenue traditionnelle qatarie, et d’autres en civil ou en uniforme. Un cercueil ceint d’un drapeau qatari, et cinq autres drapés aux couleurs palestiniennes ont été placés dans la mosquée Cheikh Mohammed ben Abdel Wahab de la ville, selon les images diffusées par la chaîne Qatar TV. Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité, installant des points de contrôle tout autour de la mosquée. Le Hamas a affirmé que les dirigeants du mouvement avaient survécu à l’attaque, mais a fait état de six morts: le fils du négociateur en chef Khalil al-Hayya, le chef du bureau de M. Hayya, trois gardes du corps et un policier qatari. Le ministère qatari de l’Intérieur a confirmé la mort du caporal Badr Saad Mohammed Al-Humaidi Al-Dosari, membre de ses forces de sécurité intérieure, ainsi que de trois autres personnes. Fawzi Barhoum a en outre indiqué que l'épouse du négociateur en chef du Hamas, la femme de son fils décédé et ses petits-enfants avaient été blessés dans l’attaque du bâtiment où ils résidaient. Selon les images visionnées par l’AFP, rien ne permettait de confirmer visuellement la présence de Khalil Al-Hayya aux funérailles. Selon des sources du Hamas, six dirigeants dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque. L’AFP n’est parvenue à joindre aucun d’eux depuis. Doha réévalue son rôle Le petit Etat gazier, qui abrite la plus grande base américaine de la région, joue le rôle de médiateur dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, aux côtés de l'Égypte et des États-Unis. Mais après les frappes israéliennes, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé que son pays «réévalu(ait) tout» concernant son rôle de médiateur, annonçant la tenue prochaine d’un sommet arabo-islamique à Doha pour discuter de la réponse à l’attaque israélienne. Il a en outre estimé mercredi que son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, devrait être traduit en justice. Les frappes israéliennes ont choqué les riches monarchies du Golfe, qui ont longtemps misé sur les Etats-Unis pour garantir leur sécurité, et suscité de nombreuses condamnations internationales. Ali CHOUKEIR © Agence France-Presse