L’administration Obama va se pencher sur d'éventuelles manipulations des prix de l'énergie

Le groupe de travail, constitué sous l'égide du département de la Justice, vise à répondre à la montée des prix du carburant à la pompe
Antoine Duroyon

En réponse à un vœu formulé courant mars par Barack Obama, les Etats-Unis vont s’assurer que les lois fédérales sont respectées sur les marchés de l'énergie. Le ministre de la Justice, Eric Holder, a annoncé hier soir la création d’un groupe de travail réunissant des régulateurs (CFTC, Federal Trade Commission, Fed, SEC), ainsi que les départements de la Justice, de l’Agriculture, de l’Energie et du Trésor. «Les prix de l’essence qui connaissent une inflation rapide sont en train de vider les porte-monnaie des consommateurs à travers le pays», a déclaré Eric Holder.

«Nous scruterons les marchés du gaz et du pétrole à la recherche de toute irrégularité, de manière à ce que les consommateurs puissent être assurés qu’ils ne paient pas des prix plus élevés en raison d’une activité illicite», a-t-il ajouté. Ce groupe examinera ainsi toute suspicion de fraude, déclaration inexacte ou collusion, tant au niveau de la distribution de détail que de la négociation sur des marchés de gros. Il se penchera également sur les pratiques des investisseurs, sur les facteurs de l’offre et de la demande et sur le rôle des spéculateurs et des traders indiciels sur les marchés des futures.

Avec un prix moyen de l’essence à la pompe de 3,84 dollars le gallon (environ 3,8 litres) mercredi, du jamais vu depuis septembre 2008, et des pics supérieurs à 4 dollars constatés dans certaines grandes métropoles du pays (Los Angeles, San Francisco ou Chicago), une forte pression politique repose sur les épaules de Barack Obama. Le président américain, en déplacement hier dans l’Ouest américain afin de vanter les mérites de son plan de réduction du déficit, a largement commenté ce problème des prix de l’essence qu’il juge «sérieux».

Eric Holder reconnaît toutefois être «certain qu’il y a des raisons légitimes à ces hausses des prix de l’essence, étant donné l’offre et la demande». Une position qui diffère quelque peu de celle de Barack Obama mardi lors d’un discours en Virginie. Le président américain avait alors estimé qu'«il y a assez de pétrole pour la demande mondiale», rejetant la responsabilité de ces hausses des prix de l'énergie sur les «spéculateurs».

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