L’activité en zone euro a pris un coup de froid au dernier trimestre 2010

Les PIB de la France et de l’Allemagne ont crû, en rythme trimestriel, de 0,3 % et 0,4 % sur la période octobre/décembre, contre 0,6 % et 0,5 % attendus
Tân Le Quang

L’activité en zone euro a pris un coup de froid au dernier trimestre 2010. Attendu en hausse de 0,4%, l’estimation flash du PIB européen n’est ressortie qu’en progression de 0,3%, comme au troisième trimestre. Des chiffres décevants à l’image d’une économie française à la traîne et une économie allemande dont le secteur de la construction a été durement touché par les conditions climatiques de la fin 2010. Les PIB de la France et de l’Allemagne ont crû, en rythme trimestriel, de 0,3% et 0,4% sur la période octobre/décembre, contre 0,6% et 0,5% attendu.

Tandis que les données allemandes ne sont pas détaillées, celles de l’Insee rassurent sur la demande intérieure. Hors stocks, celle-ci a contribué à +0,7 point à la croissance du PIB, soutenue par les dépenses à la consommation des ménages en hausse de 0,9%, après +0,5% le trimestre d’avant, grâce aux dépenses de l’énergie et aux achats d’automobiles.

Le commerce extérieur a aussi offert 0,5 point de PIB, suite à une progression des exportations de +0,8% et au recul des importations de -1,2%. En revanche, les variations de stocks ont pénalisé la croissance en contribuant négativement au PIB à hauteur de -0,8 point.

Les données annuelles confirment la divergence économique des deux fleurons de la zone euro. De fait, le PIB s’est accru dans l’Hexagone de 1,5% l’année dernière après la chute de 2,5% en 2009. En contraction de 1,6% en 2010, la formation brute de capital fixe est restée un point noir de l’économie française en 2010. Le PIB outre-Rhin a bondi de 3,6% en 2010.

En dépit de ces statistiques décevantes, Bercy a confirmé viser un chiffre de 2,0% en 2011. D’ailleurs, pour BNP Paribas, la croissance du PIB enregistrée est décevante au vu de l’accélération suggérée par les enquêtes. «Vu les perturbations induites par les grèves d’octobre, les chutes de neige en décembre et les à-coups de la production et des échanges dans l’aéronautique, il n’est pas aisé de lire une tendance dans les données publiées aujourd’hui», précise la banque.

Aux yeux d’UniCredit, le déstockage significatif enregistré au dernier trimestre est de bon augure pour un scénario de rebond au premier trimestre 2011, et la lecture d’un PIB plus élevé qu’attendu au premier trimestre semble à présent dans les cartes.

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