
L’accélération de la hausse des salaires britanniques met la BoE sous pression
Le Royaume-Uni est finalement le premier pays à enregistrer un frémissement sensible du côté des salaires, qu’attendent toujours les Etats-Unis. La croissance du salaire hebdomadaire moyen britannique a de nouveau accéléré pour atteindre un rythme nettement supérieur au consensus, à 2,7% sur les trois mois achevés fin avril par rapport à la même période l’an dernier, en intégrant ou pas les bonus.
Ce rythme actuel doit en outre être intégré dans un contexte de croissance des salaires publics stable à environ 1%, ce qui signifie que celle des salaires privés est, à 3,2%, à son plus haut niveau depuis fin 2008. «Lorsqu’on tient compte de l’inflation quasi nulle, les salaires réels du secteur privés progressent à leur rythme le plus élevé depuis 2002», précise BNP Paribas. Malgré cette accélération des salaires, couplée à un taux de chômage qui se rapproche de son niveau de plein emploi à 5,5%, l’inflation britannique est restée proche de zéro depuis le début de l’année. Le rebond de l’inflation sous-jacente a été limité à 0,9% le mois dernier. La BoE n’a pas manqué de mettre en avant les effets négatifs persistants de l’appréciation de la livre, qui s’est renforcée de 7% contre dollar depuis mi-avril, et s’est stabilisée contre euro entre 0,70 et 0,74 depuis février, après s’être appréciée de 18% depuis mi-2013. «L’inflation des salaires ne devrait certes pas exploser, le début de son processus d’accélération s’accompagnera d’un fort mouvement d’inertie sur l’inflation globale tant que la politique monétaire restera accommodante», explique Citigroup.
Les contrats short sterling anticipent une première hausse des taux directeurs en février 2016 et un resserrement de 75 pb d’ici à fin 2016. Les minutes de la dernière réunion de la BoE ont confirmé hier qu’«au fur et à mesure que les freins à la croissance se lèvent, les taux d’intérêt nécessaires pour assurer le fonctionnement de l’économie à des niveaux de capacités normaux et avec une inflation proche de sa cible devraient continuer à augmenter».
Depuis fin 2014, le rendement des Gilts à 2 ans est repassé sous celui des Treasuries, les marchés tablant sur un début de normalisation plus précoce aux Etats-Unis. «La déconnexion entre les anticipations de marché et celles des économistes sur les hausses de taux de la BoE semblent suggérer que les taux britanniques sont trop faibles», estime RBS.
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Rome - Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à travers toute l’Italie pour «dénoncer le génocide à Gaza», lors d’une journée de mobilisation, émaillée de heurts à Milan, et marquée par des grèves et des blocages à l’appel de plusieurs syndicats. Cette mobilisation intervient le jour où la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l’Etat de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada dimanche. Mais l’Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment. A Rome, ils étaient plus de 20.000 selon la préfecture, dont bon nombre de jeunes lycéens, rassemblés devant la gare Termini, brandissant des drapeaux palestiniens, et criant «Palestine libre!». «Contre le génocide, bloquons tout!», pouvait-on lire sur une immense banderole. Michelangelo, 17 ans, a expliqué à l’AFP être là pour soutenir «une population qui est en train d'être exterminée». «Il faut que toute l’Italie s’arrête aujourd’hui», espérait Federica Casino, une employée de 52 ans présente parmi les jeunes manifestants, en évoquant «les enfants morts et les hôpitaux détruits» à Gaza. «L’Italie parle mais ne fait rien», a-t-elle déploré. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs autres villes du pays. A Milan (nord), de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers près de la gare centrale. Jetant des projectiles (pierres, chaises...) sur les policiers, des dizaines de manifestants ont pénétré dans la gare avant d’en être repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes. A Bologne (nord), des manifestants ont bloqué une autoroute avant d'être dispersés par des canons à eau, selon la police. D’autres rassemblements ont eu lieu à Turin (nord), Florence (centre), Naples, Bari, Palerme (sud)... A Gênes et Livourne (centre nord), des quais des ports étaient bloqués par des dockers, selon les agences italiennes. A Rome, le service des bus et du métro était perturbé, a constaté l’AFP. Des associations catholiques devaient organiser lundi soir dans la capitale italienne une veillée de solidarité et de prières. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, proche idéologiquement du président américain Donald Trump, adopte un positionnement très prudent sur la guerre à Gaza, même si la Première ministre a dit à plusieurs reprises sa «préoccupation» face à l’offensive israélienne. Rome ne veut pas reconnaître «pour le moment» l’Etat de Palestine et se montre réticente aux sanctions commerciales proposées par l’Union européenne, même si le gouvernement rappelle régulièrement qu’il ne vend plus d’armes à Israël depuis le 7 octobre 2023. Selon un récent sondage de l’institut Only Numbers, 63,8% des Italiens jugent «extrêmement grave» la situation humanitaire à Gaza, et 40,6% souhaitent la reconnaissance d’un Etat palestinien. L’armée israélienne a intensifié depuis quelques jours ses opérations à Gaza, déjà ravagée par presque deux ans de guerre, avec l’objectif d’"anéantir» le mouvement islamiste palestinien Hamas, responsable de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël. Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, l’offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 65.344 morts, en majorité des civils. © Agence France-Presse -
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