«La volatilité historique de la parité euro/dollar reste particulièrement basse»

Pascal Gilbert, co-responsable obligataire de La Française
Solenn Poullennec

- L’Agefi : Quel est selon vous l’impact de la politique de la banque centrale américaine sur l’euro/dollar ?

- Pascal Gilbert : Habituellement, le changement d’orientation de politique monétaire de la Réserve fédérale est un catalyseur important à une réappréciation du dollar. La dynamique des écarts de taux court terme anticipés présente une bonne corrélation avec l’évolution de la parité euro/dollar à l’image du mouvement que l’on a pu observer en juin. Cette fois-ci, outre la perspective de remontée à terme des taux de la banque centrale, la diminution de la liquidité sur les marchés constitue aussi un réel support à la devise américaine par les mouvements de rapatriement de capitaux induits. Force est cependant de constater que le marché ne s’affole pas aujourd’hui, la volatilité historique de la parité euro/dollar restant particulièrement basse à moins de 8%.

- Comment voyez-vous évoluer l’euro face à la livre dans les trois prochains mois ?

- Les bons indicateurs économiques en Grande-Bretagne ont permis à la devise anglaise de reprendre la moitié du chemin perdu en janvier contre euro. Il reste cependant encore inférieur de près de 20% à son niveau pré-crise. Nous anticipons à court terme une poursuite de ce mouvement avec un objectif à 0,80. Il est d’ailleurs étonnant de constater que malgré l’effritement du dollar contre euro depuis quelques jours le sterling a continué de s’apprécier contre celui-ci, et cela malgré une forte corrélation historique positive entre les deux devises. Cet effet de ciseaux, rarement observé, renforce notre conviction.

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