La récession espagnole a légèrement faibli au premier trimestre

Le PIB espagnol a reculé de 0,5% après une baisse de 0,8% au quatrième trimestre. Le commerce extérieur reste le principal soutien de l’activité
Krystèle Tachdjian

Au premier trimestre, l’économie espagnole a continué de se contracter pour le septième trimestre consécutif mais la récession s’est légèrement atténuée. Comme l’anticipait la Banque d’Espagne, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,5% après une baisse de 0,8% au quatrième trimestre, selon les chiffres préliminaires publiés mardi. En rythme annuel, l’activité a baissé de 2% entre janvier et mars. Dans l’attente du détail des comptes nationaux qui seront dévoilés le 30 mai, les premières données disponibles montrent que l’affaiblissement de la demande intérieure apparaît comme la principale raison de ce repli.

«La première estimation de la croissance du PIB au premier trimestre montre une moindre détérioration de l’activité, si l’on compare au dernier trimestre 2012, particulièrement mauvais. A nouveau, le principal facteur de soutien de la croissance resterait le commerce extérieur.», souligne Jésus Castillo, économiste chez Natixis. Les exportations espagnoles ont déjà augmenté de 4,4% en février par rapport à la même période de l’an dernier. Jésus Castillo juge par ailleurs que la fragilité de la conjoncture européenne, et les conditions de crédit défavorables risquent encore de peser sur l’économie espagnole au cours des prochains mois.

Madrid a revu la semaine dernière en forte baisse ses prévisions économiques. Le gouvernement s’attend à ce que le PIB recule en 2013 à 1,3% soit le triple de ce qui était prévu cette année avant de revenir à une croissance modérée de 0,5% en 2014, qualifiée d’«année du redressement» par le ministre de l’Economie, Luis de Guindos.

«Nous nous attendons à ce que cela prenne plus de temps pour un retour à la croissance positive, probablement pas avant 2014, mais nous nous attendons à ce que le rebond soit plus important que ce que le gouvernement anticipe», estime Antonio Garcia Pascual économiste chez Barclays. Le gouvernement espagnol a également renoncé à ramener son déficit public à 3% du PIB en 2014, et vise désormais 2016. La Commission européenne a laissé entendre qu’elle pourrait accorder ce répit au pays. L’Espagne table désormais sur un déficit de 6,3% cette année contre 4,5% initialement. Madrid a fait état la semaine dernière d’un nouveau record historique de 6,2 millions de chômeurs soit 27,2% de la population active.

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