La microéconomie vient en soutien des marchés actions

Les Bourses pourraient bénéficier d’une saison de publications de résultats qui s’annonce légèrement meilleure que les trimestres précédents
J.-L. Buchalet, P. Sabatier, PrimeView

Les marchés actions européens et américains font preuve d’une remarquable résistance en dépit d’un environnement relativement instable outre-Atlantique, suite aux difficultés pour trouver un compromis politique aux conflits sur le budget et le plafond de la dette. Comment l’expliquer ?

C’est que l’essentiel est ailleurs pour les investisseurs: le seul véritable catalyseur de la hausse (ou la baisse) des grands indices américains, et européens par extension, réside dans la politique monétaire de la Réserve fédérale. Et sur ce plan, les deux derniers mois ont largement rassuré les investisseurs, au moins à court terme, avec l’officialisation de la nomination de Janet Yellen à sa tête, synonyme d’une politique monétaire encline à soutenir les marchés actions en cas de difficultés.

Car c’est bien le rôle d’assurance contre tout accident boursier que joue aujourd’hui la banque centrale américaine. En finançant directement et en très grande proportion les besoins de l’Etat, elle pousse l’épargne privée disponible aux Etats-Unis à se déverser sur les marchés actions, en dépit de la cherté relative de ceux-ci et des inquiétudes sur la solidité des chiffres d’affaires publiés par les entreprises du S&P 500 depuis quelques trimestres.

En Europe, si la politique monétaire est moins directement en soutien des marchés actions, les éléments positifs semblent tout de même s’accumuler à court terme: des indicateurs de confiance tout comme un climat des affaires légèrement meilleurs, mais aussi un rythme de révisions baissières qui ralentit. Même si les analystes continuent depuis désormais plus de deux ans à réviser systématiquement en baisse leurs anticipations de bénéfices 2013 pour les entreprises de l’EuroStoxx, leur niveau actuel de -0,4% est bien inférieur à ce qu’ils ont réalisé depuis le début de l’année (-1,3% de révisions baissières par mois).

Cela est d’autant plus favorable aux marchés actions du Vieux Continent à court terme que notre ratio du nombre de révisions à la hausse sur le nombre de révisions à la baisse pour les profits 2013 de l’EuroStoxx - dont la pente est particulièrement bien corrélée à l’évolution des marchés actions - s’est redressé au cours des dernières semaines. En conséquence, même si une grande part de ces bonnes nouvelles est déjà bien intégrée dans les cours actuels, les nuages ne devraient pas être menaçants pour les marchés actions des deux côtés de l’Atlantique, au moins à court terme.

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