
La Grèce offre à ses créanciers l’espoir d’un compromis
Les marchés étaient en forte hausse vendredi matin, alors que le gouvernement grec a transmis à ses créanciers jeudi soir de nouvelles propositions qui relancent l’espoir d’un accord ce week-end sur un plan d’aide.
Dans ces documents, la Grèce se plie à un certain nombre d’exigences de ses créanciers. Athènes prévoit notamment une hausse des taxes sur le transport maritime et une suppression, pour la fin 2016, de la fiscalité avantageuse dont bénéficient ses îles, composantes essentielles de l’industrie du tourisme. La Grèce propose aussi un relèvement de la TVA sur la restauration à 23% (à 13% pour l’hôtellerie), une réforme des retraites et un calendrier ferme pour les privatisations de différentes propriétés de l’Etat dont le port du Pirée et les aéroports régionaux. Elle prévoit aussi de réduire les dépenses en matière de défense d’un montant de 300 millions d’euros d’ici à la fin 2016.
En contrepartie des efforts consentis, Athènes réclame un financement de 53,5 milliards d’euros pour couvrir les obligations liées à sa dette jusqu’en 2018. Le gouvernement de la gauche radicale du Premier ministre Alexis Tsipras veut aussi que ses créanciers revoient les objectifs en matière d’excédent primaire pour les quatre prochaines années et un «reprofilage» de la dette à long terme.
Les ministres des Finances de l’UE se réunissent demain, et les chefs d’Etat et de gouvernement européens, dimanche, pour évaluer les propositions de réformes. S’ils estiment qu’elles peuvent servir de base à des négociations pour un prêt de trois ans et à des crédits relais pour maintenir la Grèce à flot, le Parlement grec se réunira alors à nouveau la semaine prochaine pour transformer les propositions en loi. Il sera déjà convoqué aujourd’hui pour autoriser le gouvernement à négocier une série d’actions préalables à prendre avant de recevoir les premières aides.
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