La gestion d’actifs gagne ses galons de pilier de croissance chez Lazard

La diversification de la banque d’investissement porte ses fruits. En attendant le rebond d’un marché des M&A en convalescence en 2013
Benoît Menou

Banque d’investissement et gestionnaire d’actifs, tels sont aujourd’hui de manière indissociable les deux métiers de Lazard, après des années d’une offensive dans la gestion destinée à épauler le conseil dans les bourrasques. Cela a été le cas en 2013, où les revenus tirés de la gestion, en hausse de 16% à 1,02 milliard de dollars (+20% au quatrième trimestre) grâce à la progression des marchés source de commissions plus élevées, ont représenté la moitié de l’ensemble des revenus du groupe.

En parallèle, les revenus de conseil financier ont reculé de 7% l’an dernier à 981 millions, sous le coup d’une moindre activité de conseil en restructuration, malgré une hausse de 2% au dernier trimestre. Grâce à une part réduite des revenus totaux (+3% à 2,03 milliards de dollars) versés en rémunérations (58,3%, en retrait de 1,1 point), Lazard affiche ainsi un résultat net annuel ajusté en progression de 38% à 269 millions.

Lazard affiche une hausse de 12% de ses actifs sous gestion sur l’exercice écoulé, à 187 milliards de dollars. Une évolution soutenue par la hausse des marchés, le groupe concédant une décollecte nette de 1,9 milliard (due essentiellement à des sorties dans deux portefeuilles actions monde et Etats-Unis), atténuée par des souscriptions nettes de 1,5 milliard d’octobre à décembre, sous l’impulsion des portefeuilles actions internationales et Europe et obligataires marchés émergents.

Et le groupe n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Après avoir ouvert en 2013 un bureau à Singapour, il a fait part cette semaine du renforcement de ses capacités de gestion sur les marchés émergents avec le recrutement d’une équipe d’ING IM basée à Dubaï, et destinée à rayonner sur le Moyen-Orient et l’Afrique. Lazard Asset Management disposait déjà d’un bureau à Bahreïn. Le directeur général de Lazard, Kenneth Jacobs, veut croire que le gestionnaire est «bien positionné pour poursuivre sa croissance organique».

Quant au conseil financier, le dirigeant ne doute pas qu’il prendra de nouveau une part active à l’amélioration des résultats cette année. «Nous sommes voués à bénéficier d’un redressement du marché des M&A», espère le dirigeant, qui s’appuie sur l’évolution favorable déjà visible dans l’activité de Lazard au dernier trimestre 2013.

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