
La France présente ses ambitions sur l’Union des marchés de capitaux européens
Le rapport remis hier par Fabrice Demarigny à Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics, dans le cadre du débat lancé le 18 février par la Commission européenne (CE) visant à bâtir une Union des marchés de capitaux (UMC) au sein de l’Union européenne propose de se concentrer sur les deux volets du financement et de l’investissement. «Pour les acteurs de marchés, une UMC réussie, combinant une Union pour l’investissement et une Union pour le financement, devrait s’articuler autour de 4 priorités politiques», précise en outre le rapport.
Celui-ci propose d’accroître la capacité d’investissement de l’Union européenne (UE) en supprimant les incitations négatives (notamment au sein de Solvabilité 2) et celles empêchant une allocation optimale des capitaux au sein du marché unique, et en favorisant l’investissement dans les fonds d’investissement à long terme investis en infrastructures et en valeurs moyennes. Il fait également ressortir la volonté d’améliorer la transparence des marchés de capitaux et de renforcer la confiance des investisseurs transfrontaliers en préservant l’existence de l’analyse financière sur les PME et ETI, en adaptant la structure de gouvernance de l’Esma pour la doter d’un directoire afin d’accroître sa capacité à traiter les questions de différence de supervision au sein de l’UE. Dans le volet «financement», le rapport souhaite élargir l’accès au financement par les marchés en proposant un Finance Access Regulation: il s’agirait de doter les plates-formes de crowdfunding d’un passeport européen et l’UE d’une définition unique des ETI cotées, mais aussi de favoriser les placements privés et moderniser la directive Prospectus. Le rapport insiste également sur la nécessité de s’appuyer sur un système financier composé d’intermédiaires financiers et d’infrastructures solides. Pour cela, il faut favoriser la liquidité et éviter la fragmentation du marché des capitaux européens, proposer un cadre législatif pour une titrisation simple, transparente et standardisée, mais aussi élargir les rachats d’actifs de la BCE et promouvoir une industrie financière solide.
«C’est maintenant qu’il faut mesurer le degré d’ambition des Etats membres sur le sujet», a indiqué hier Fabrice Demarigny, par ailleurs avocat associé chez Mazars, lors de la présentation de son rapport à la presse. Ce travail servira ainsi dans les prochaines discussions de la France avec la CE. Celle-ci doit présenter un plan d’action qui devra être ensuite approuvé par le Parlement européen et par les Etats membres.
Plus d'articles du même thème
-
Infranity lance un produit evergreen
Détenu par Generali, le gérant spécialisé dans les infrastructures initie un véhicule ELTIF disponible en assurance vie, destiné aux investisseurs particuliers. Il co-investira avec l'ensemble des stratégies institutionnelles. -
Les ETI paient un lourd tribut sur le front des défaillances
BPCE L’Observatoire table sur 69.000 cas de défaillances en France cette année, toutes tailles d'entreprises confondues. Un chiffre qui est en hausse de 3%. -
LBP AM renforce son équipe en marchés privés européens
Gabriele Perri est nommé directeur d’investissement au sein du pôle Capital Solutions, l’une des quatre expertises hébergées au sein de la plateforme LBP AM European Private Markets. -
Orsted fait prévaloir ses droits auprès d’un tribunal fédéral américain
Dans une injonction préliminaire, le juge Royce Lamberth a autorisé la poursuite du projet Revolution Wind qui avait été suspendu le mois dernier par l’administration Trump. -
Unigestion et Sagard unissent leur expertise dans le private equity
Le groupe suisse adosse ses activités de private equity au gestionnaire créé par la famille Desmarais. L'entité combinée devrait peser quelque 23 milliards de dollars d'encours dans ce métier. -
La Société Générale cote son stablecoin dollar sur la plateforme Bullish
La filiale de la banque de la Défense spécialisée dans les crypto-actifs va rendre son nouveau jeton disponible via la plateforme du fournisseur américain.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L’industrie mondiale des ETF approche les 18.000 milliards de dollars sous gestion
- Stéphane Cadieu (Arkéa AM) : «Il faut aborder les marchés avec humilité»
- Crédit Mutuel Arkéa vend ses 40% dans Swen Capital Partners
- Eric Franc : « DNCA est bien partie pour battre le record de collecte de 2024 »
- Iroko suspend les souscriptions de sa nouvelle SCPI
- Vanguard cherche son futur responsable pour la France
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street ouvre sans direction claire avant un discours de Jerome Powell
Washington - La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi après avoir atteint de nouveaux sommets lundi, les investisseurs se montrant attentistes avant un discours du patron de la Fed, Jerome Powell. Vers 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,64%, l’indice Nasdaq reculait de 0,34% et l’indice élargi S&P 500 (+0,01%) restait proche de l'équilibre. «Pour l’instant, le marché boursier est dans l’expectative», observe Patrick O’Hare, de Briefing.com. Les investisseurs ont en ligne de mire la prise de parole de Jerome Powell plus tard dans la journée (vers 16H35 GMT), une semaine après que la banque centrale américaine a procédé à sa première baisse des taux depuis décembre 2024. «Ils attendent de savoir s’il y aura de nouveaux indices sur l'évolution future de la politique monétaire» américaine, explique auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. «Le marché réagira probablement de manière positive si Jerome Powell semble adopter une position accommodante», ajoute l’analyste. Une responsable de banque centrale des Etats-Unis, Michelle Bowman, a d’ailleurs plaidé mardi pour continuer à baisser les taux d’intérêt, en estimant que l’institution monétaire devait agir de manière «résolue» et «préventive» pour préserver le marché du travail. Pour le moment, les acteurs du marché prévoient deux autres baisses de taux -d’un quart de point chacune- avant la fin de l’année, selon l’outil de veille CME Fedwatch. Ces réductions ramèneraient les taux d’intérêt dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%. Toutefois, selon M. Cardillo, le président de la banque centrale risque de se montrer «prudent», «dans la mesure où la Fed doit recueillir davantage d’informations sur l’inflation». Aussi, les investisseurs scruteront vendredi la publication de l’indice PCE, mesure d’inflation privilégiée par la Fed. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans se détendait légèrement à 4,13%, contre 4,15% à la clôture lundi. Ailleurs, au tableau des valeurs, la plupart des grandes capitalisations du secteur technologique évoluaient dans le rouge, comme Amazon (-2,00%), Microsoft (-0,63%) ou Meta (-0,43%). La place américaine a été poussée lundi par l’annonce d’un investissement de 100 milliards de dollars du géant des puces électroniques Nvidia dans la construction de centres de données pour OpenAI. Après sa hausse de la veille, Nvidia reculait mardi de 1,93% à 180,07 dollars. Autre grand nom du secteur des semiconducteurs, Micron gagnait 1,49% à 167,07 dollars avant ses résultats trimestriels après la clôture de Wall Street, la publication «la plus attendue de la semaine», selon les analystes de Briefing.com. Le groupe pharmaceutique Kenvue (+4,61% à 17,75 dollars) reprenait des couleurs. Lundi, l’entreprise avait chuté suite avant une annonce, attendue, du gouvernement Trump liant la prise de son médicament phare, le tylenol, au développement de l’autisme chez l’enfant. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé mardi qu’il n’y avait pas de lien avéré entre le paracétamol (présent dans le tylenol) et l’autisme. L’avionneur Boeing (+2,41% à 217,25 dollars) profitait de la commande par Uzbekistan Airways d’une vingtaine de Boeing 787 Dreamliner, la plus importante de l’histoire de la compagnie aérienne. Nasdaq © Agence France-Presse -
Nouvelle voie
Train : Berlin mise sur une restructuration de la Deutsche Bahn pour remettre le réseau en état
L'indépendance de la filiale réseau va être renforcée afin de mener à bien un gigantesque programme d'investissements -
En Italie, Charlie Kirk, nouvelle icone de la droite de Giorgia Meloni
En érigeant en exemple le fondateur de Turning Point USA, la présidente du Conseil accentue ses attaques contre la gauche