La Fed se tient prête à adapter son programme d’assouplissement quantitatif

Pour l’heure, elle maintient ses achats d’actifs au rythme de 85 milliards de dollars par mois. Le rapport mensuel sur l’emploi sera publié demain
Antoine Duroyon

A l’issue d’une réunion de deux jours, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale américaine a maintenu en place le dispositif lancé en décembre 2012. La banque centrale continuera d’acheter mensuellement 40 milliards de dollars de titres adossés à des créances hypothécaires (MBS) et 45 milliards de dollars d’emprunts d’Etat (Treasuries).

Elle poursuivra également le réinvestissement des titres arrivant à maturité. Cet effort se prolongera «jusqu'à ce que la perspective du marché de l’emploi se soit améliorée significativement dans un contexte de stabilité des prix», souligne le communiqué du FOMC publié hier soir. Pour preuve de sa vigilance, le Comité indique qu’il «se tient prêt à accroître ou à réduire le rythme de ses achats afin de maintenir une politique appropriée à partir du moment où la perspective du marché de l’emploi ou de l’inflation évolue».

Les responsables de la politique monétaire ont en outre laissé intact leur engagement à maintenir le taux des Fed Funds proche de zéro aussi longtemps que le taux de chômage reste au dessus de la barre des 6,5% et que les anticipations d’inflation à deux ans n’excèdent pas 2,5%. Alors que le département du Travail doit publier demain son rapport sur l’emploi pour le mois d’avril - pour lequel on attend une stabilité du taux de chômage à 7,6% - des données dévoilées hier ont illustré la fragilité de l'économie américaine.

Selon le rapport du cabinet de conseil ADP, le secteur privé a créé 119.000 emplois le mois dernier, là où le marché tablait sur un chiffre de 150.000. De plus, le chiffre de mars a été corrigé à la baisse à 131.000 contre 158.000 précédemment. Sur le front de l’activité manufacturière, la croissance du secteur est retombée en avril à son rythme le plus faible de ces six derniers mois. L’indice Markit, dans sa version définitive, est ressorti à 52,1 en avril contre 54,6 en mars.

Dans son communiqué, le FOMC évoque une croissance économique «à un rythme modéré» et insiste sur l’impact de la politique budgétaire. D’après un sondage mené par Bloomberg, les économistes s’attendent à une réduction de l’assouplissement quantitatif au quatrième trimestre 2013. JPMorgan imagine un scénario en trois actes : une réduction initale à 50 ou 60 milliards, suivie par une seconde à 30 milliards et enfin, un arrêt du programme.

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