La Fed a maintenu de justesse le programme d’assouplissement en septembre

C’est ce qui ressort des «minutes» de la dernière réunion. Le blocage à Washington fait planer un doute sur la fin de l’année
Antoine Duroyon

Peu de temps avant que Barack Obama ne déclare officiellement sa préférence pour Janet Yellen à la tête de la Fed (lire aussi pages 1 et 2), la banque centrale américaine a publié le compte-rendu de la dernière réunion de son comité de politique monétaire (FOMC). Il ressort de ces «minutes» que les responsables de la politique monétaire ont décidé à une très courte majorité, lors de leur réunion des 17 et 18 septembre, de laisser intact le programme d’assouplissement quantitatif.

Alors que la fermeture des services fédéraux n'était pas encore entrée en vigueur, certains d’entre eux ont estimé que les risques entourant la politique budgétaire, la hausse des coûts de financement et des données économiques décevantes pesaient sur la reprise. De ce fait, ils ont jugé nécessaire d’obtenir davantage de preuves d’une croissance solide afin de combattre un taux de chômage qui s'établit à 7,3%.

A contrario, d’autres membres ont pensé que compte tenu des anticipations du marché concernant un allègement du programme d’assouplissement, «le report d’une telle annonce plus tard dans l’année ou au-delà pourrait avoir des implications importantes pour l’efficacité de la communication de la Fed». Si la Fed «ne réduit pas ses achats dans ces circonstances, il pourrait être difficile d’expliquer une diminution dans les prochains mois, en l’absence de données réellement plus solides sur l'économie et d’une résolution rapide des incertitudes sur le budget fédéral», ont-ils poursuivi.

De fait, le blocage sur les questions du budget et du plafond de la dette complique la donne. «Octobre est hors de question, ce qui laisse décembre, et si l'économie se comporte mollement après le débat sur le plafond de la dette, alors un allègement en décembre sera difficile à vendre», considère Dan Greenhaus, stratégiste en chef chez BTIG, en se référant aux réunions des 29-30 octobre et 17-18 décembre.

La réunion de décembre sera suivie par la dernière conférence de presse de Ben Bernanke en tant que président de la Fed. Par ailleurs, les «minutes» révèlent également un débat sur la stratégie de sortie, certains membres plaidant en faveur d’une diminution uniquement par le biais des Treasuries, «avec l’intention de continuer à apporter un soutien à la reprise dans le secteur de l’immobilier».

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