La date limite pour un accord avec la Grèce est repoussée à début juin

Réunis aujourd’hui à Bruxelles, les ministres des finances de la zone euro devraient tout juste prendre acte du redémarrage des négociations
Florence Autret, à Bruxelles

L’Eurogroupe, au cours duquel la question grecque devrait une nouvelle fois se retrouver en tête de l’agenda, risque de se conclure tôt. «Nous sommes loin d’une situation que l’on pourrait décrire (comme étant porteuse) d’un accord en perspective», expliquait jeudi une source européenne. «Il ne faut pas s’attendre à ce que les discussions soient controversées… cela sera l’occasion d’un point de situation non contentieux», poursuivait cette source. Les négociations au sein du «groupe de Bruxelles» ont réellement commencé il y a à peine 10 jours. Elles ne devaient pas s'être poursuivies pendant le weekend, les négociateurs grecs devant retourner à Athènes pour faire un point avec leur gouvernement. Les négociations sur un paquet de réformes devraient reprendre demain, si l’issue de l’Eurogroupe s’avérait «encourageant».

L’hypothèse d’un relèvement du plafond des bons du Trésor contre lesquels les banques grecques peuvent lever des liquidités auprès de la Banque centrale européenne reste ouverte. «C’est au conseil des gouverneurs de décider en toute indépendance, en fonction des progrès des négociations, y compris la position qu’adoptera l’Eurogroupe lundi soir, s’il s’agit d’une monétisation de la dette ou non», expliquait cette source la semaine dernière. Tout en ajoutant qu’une telle décision supposait un «accord complet entre les institutions», autrement dit la Commission européenne, la Banque centrale et le Fonds monétaire international.

Deux des points contentieux portent sur l’augmentation de la TVA et sur la reprise des embauches dans la fonction publique, une promesse électorale du Premier ministre Alexis Tsipras dont cette source rappelait la semaine dernière qu’elle «n’est pas dans l’esprit de l’accord de février» par lequel la Grèce avait obtenu un délai dans la négociation des réformes.

Les efforts déployés par Athènes en vue de lever les liquidités nécessaires pour satisfaire les échéances les plus prochaines ont permis d'éloigner pour quelques semaines le risque de défaut technique. Mais «si nous n’avons pas d’accord début juin, cela sera très très serré, voire très difficile», indique-t-on à Bruxelles. Les autorités européennes continuent d’exclure toute discussion sur un troisième paquet d’aides, indispensable pour faire face aux échéances attendues cet été. «La finalisation de la 5ème revue (du deuxième programme) est une condition sine qua non» pour l’engager.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...